Un protocole d'accord entre la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et la Caisse nationale du logement (CNL) a été signé mercredi dernier au siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Dans son intervention, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a expliqué que ce protocole a pour objectif de créer un cadre devant faciliter l'accès aux crédits immobiliers au profit des bénéficiaires de l'aide de la CNL à l'accession à la propriété qui s'inscrit dans la mise en œuvre de la politique de l'habitat rural. “Ce chapitre, qui constitue 37% du programme inscrit et 57% du logement soutenu, soit 529 000 logements du programme global (1 427 329 logements) revêt une très grande importance pour l'Etat dans le sens où cette formule connaît un engouement croissant au niveau des wilayas de l'intérieur”, a-t-il souligné. À ce sujet, il y a lieu de savoir que le secteur a mis en lancement 416 916 unités soit 78,8% du programme global, 227 098 unités finies soit 42,93% du programme global, 189 821 unités en cours de réalisation soit 36% du programme global. Comme il compte lancer dans un très proche avenir 112 103 unités soit 21,19% du programme global. ` Le PDG de la BADR a pour sa part mis l'accent sur l'importance de ce protocole qui, “outre l'intérêt d'exploitation, vient conforter deux stratégies nationales de développement qui se rejoignent par la force des choses. La première consiste en la réussite d'un nouveau produit qu'est le crédit immobilier en milieu rural que la BADR compte lancer prochainement pour s'approprier un important segment de clients. La deuxième consiste en la mise en œuvre des actions de développement du financement de l'habitat rural tracées dans le programme d'action des pouvoirs publics”. Pour bénéficier de ce crédit, les demandeurs doivent remplir les mêmes critères que ceux exigés par l'aide de la CNL, à savoir un revenu régulier et un acte de propriété pour la réalisation du logement en milieu rural. Il concerne les constructions et les aménagements. L'autre élément nouveau dans ce protocole d'accord est le recours à la couverture de la Société de garantie du crédit immobilier (SGCI) et la SAA dans le but de se prémunir contre d'éventuels aléas comme l'insolvabilité ou le décès. Au regard de la BADR, cette formule représente une première phase du lancement du crédit immobilier appelée à être élargie à d'autres types de crédits comme l'acquisition de logements dont les montants varient en fonction des capacités de remboursement du client. Nacer Djemaâ, qui salue cette initiative, a rappelé que 500 000 demandes ont eu l'accord de la CNL au profit des bénéficiaires remplissant les critères. L'aide, il faut le savoir, est passée de 500 000 à 700 000 DA. À noter que le protocole d'accord devra en principe entrer en vigueur dès le 1er juin prochain. ALI FARÈS