À l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le club de la presse “Solidarité et Culture” a tenu à célébrer cet événement à sa façon, en organisant une rencontre-débat entre les correspondants de la presse écrite de la wilaya et les habitants de la commune d' El-Arricha. Cette rencontre-débat qui s'est déroulée au siège du CEM de la petite localité en présence du P/APC, M. Amri Abdelkader et de plusieurs représentants de la société civile, a été fructueuse à plus d'un titre. Il est utile de souligner que seuls les parlementaires de la région ont brillé par leur absence. Les débats menés par les docteurs Taleb et Mehdaoui de l'université de Tlemcen, de fervents défenseurs de la liberté d'expression, ont surtout porté sur le concept de l'information de proximité et les contraintes rencontrés par le correspondant de presse locale dans la recherche de l'information. À l'issue de ses débats, M. Hasnaoui, un médecin qui exerce au centre sanitaire de la commune et qui se trouve en même temps à la tête d'une association locale de lutte contre le chômage, sera catégorique. Selon M. Hasnaoui, la réalisation d'une polyclinique proposée en 2007 a été remise aux calendes grecques et n'a pas encore démarré à cause d'un problème de choix de terrain. Selon lui, la commune ne dispose que de deux médecins pour faire face à une demande de plus de 50 000 potentiels malades issus des environs de la commune qui viennent ici pour se faire soigner. Nous sommes obligés d'être disponibles H24, déplore celui-ci. Le P/APC soulèvera un autre problème qui ne cesse de perdurer lui aussi, celui de l'achèvement d'une unité de la Protection civile. “Dans le cadre des plans communaux de développement (PCD), nous avons bénéficié d'une enveloppe de 2 milliards de centimes et nous avons proposé de dégager une somme de 500 millions de cette enveloppe afin d'accélérer l'achèvement de cette infrastructure”, déclarera celui-ci. Les écoliers et les écolières présents au débat ont soulevé aux journalistes présents, le problème rencontré surtout par la gent féminine dans la poursuite de leurs études. Le lycée le plus proche se trouve à plus d'une soixantaine de kilomètres, dans la daïra de Sebdou. Devant le refus des parents d'élèves d'envoyer leur progéniture en internat à ce lycée, les écolières se voient dans l'impossibilité de continuer leurs études et se voient obligées de quitter les bancs de l'école. “La réalisation d'un lycée, ici à El-Arricha est impérative”, diront les jeunes écolières. Prenant la parole, le P/APC révélera à l'assistance que le blocage de la réalisation d'un lycée réside actuellement au niveau de la DLEP à cause d'un problème de choix de terrain. Selon lui, 7 études techniques ont été réalisées et aucune d'elle n'a été avalisée. En outre, les participants à ce débat soulèveront l'absence de transport scolaire quasi inexistant, le raccordement des foyers en gaz de ville, les infrastructures sportives et un centre culturel. Des intervenants mettront aussi en valeur la culture des plantes médicinales très abondantes dans la région. L'octroi d'une aide financière dans le cadre de l'élevage serait une véritable perche tendue aux éleveurs qui sont actuellement confrontés à la sécheresse qui a engendré une véritable flambée des prix de l'aliment du bétail cédé actuellement aux éleveurs à raison de 2 500 DA le quintal, nous dit-on. La commune possède actuellement un cheptel composé de 25 000 têtes d'ovins et plus de 9 000 têtes de bovins. Ali Moussa