Le mouvement dans le corps des walis dont on parle depuis des mois et qui, selon des sources bien informées, devait concerner une trentaine de walis, a été entamé hier. C'est du moins ce qui en ressort du communiqué de la présidence de la République, avec la nomination de Mahmoud Djemaâ à la tête de la wilaya de Chlef. Une nomination que d'aucuns considèrent logique eu égard aux compétences de l'ancien SG de la wilaya d'Alger, que beaucoup de cadres centraux commencent déjà à regretter. Sorti de l'ENA au début des années 1980, il a fait ses preuves à Djelfa où il occupait les fonctions de SG avant d'être nommé wali délégué d'El-Harrach pour s'occuper du dossier des sinistrés du séisme 2003. Wali délégué de Dar El-Beïda, où il avait la charge de l'éradication des centres de transit d'Aïn Taya et d'El-Marsa. Plus de 5 000 familles ont été prises en charge dans ce cadre, notamment dans la circonscription d'El-Harrach. Nommé en 2004, en même temps que le wali d'Alger Addou Mohamed Kébir, en qualité de SG, il s'est distingué par sa clairvoyance face aux pires situations. “L'homme de toutes les situations”, comme le dit un cadre central de la wilaya, a, de toute évidence, la charge d'une wilaya caractérisée dernièrement par un front social qui a affiché son mécontentement dans la gestion du dossier du relogement des sinistrés de 1980. Par ailleurs, le wali délégué de Zéralda a été appelé à d'autres fonctions, indique le même communiqué. Pour le moment, on ne cite aucun nom en remplacement de Abdallah Rédjimi, mais l'on croit savoir qu'il s'agit de Mme la secrétaire générale de la wilaya d'El-Tarf qui serait nommée à ce poste. Même si la raison officielle du départ du désormais ex-wali délégué de Zéralda reste dans les secrets des dieux, l'on chuchote qu'elle serait liée aux derniers évènements qu'a connus la circonscription relatifs à l'attribution des logements sociaux, ainsi que la prise en charge des sinistrés des inondations de l'automne dernier. ALI FARÈS