Au moins 10 000 situations financières des travailleurs du secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou sont encore suspendues, a affirmé le président de la coordination locale du syndicat Unpef, Hassan Sarni, en se référant aux chiffres des documents établis par la direction de l'éducation. Lors d'une réunion du bureau de wilaya de ce syndicat, son président, qui a tenu à souligner que “le service paie est le service le plus boiteux de la direction de l'éducation”, a expliqué qu'une partie de ces situations non régularisées remonte à l'année 2001 et d'autres à cinq ou six ans. Ce constat fait, les syndicalistes de l'Unpef, ayant reçu pourtant toutes les assurances du directeur de l'éducation pour que ces situations seront réglées d'ici le mois de juillet pour la plupart et, au plus tard, le mois de décembre pour d'autres, ont décidé d'organiser des actions de protestation pour inciter les services concernés à prendre en charge cette situation dans les plus brefs délais. Ainsi, un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation est déjà prévu pour le 25 mai prochain. Cette action sera suivie par une marche qui s'ébranlera du lieu du sit-in jusqu'au siège de la wilaya où une plate-forme de revendications sera remise au premier magistrat de la wilaya. À la fin de cette marche, les membres du syndicat comptent aussi remettre au wali la pétition lancée il y a déjà quelques semaines pour demander une enquête sur la gestion des œuvres sociales de l'éducation à Tizi Ouzou. À l'occasion de la rencontre d'hier, le président du bureau de l'Unpef au niveau du centre du pays, M. Salem Saïd, a tenu à poser une autre problématique devant les enseignants et autres travailleurs présents, à savoir celle de l'abrogation, depuis l'année 2005, de l'article 135 du code civil qui a mis fin à la protection de l'enseignant en cas d'accident touchant un élève dans un établissement. “Avec l'abrogation de cet article, l'enseignant est considéré comme responsable en cas d'accident, de conflit ou autre incident dont peuvent être victimes des élèves”, dira-t-il, ajoutant que “désormais, nous ne comptons pas nous arrêter à dénoncer la grille des salaires appliquée par le pouvoir, mais nous lutterons pour la réintroduction de cet article qui protège l'enseignant”. SAMIR LESLOUS