Des mesures pour renforcer la sécurité et la lutte contre l'immigration clandestine, promises par le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, seront mises au point dès mardi, a affirmé le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, dans une interview hier. “J'ai prévu pour mardi une réunion avec les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Justice. Nous mettrons au point une série de mesures qui seront soumises au premier Conseil des ministres prévu à Naples”, a déclaré Roberto Maroni au quotidien local, La Padania. “Notre devoir est de préparer des mesures efficaces sur tous les fronts de la sécurité et prenant en compte les derniers phénomènes liés à l'immigration communautaire (des ressortissants de l'UE, NDR)”, a-t-il déclaré dans une allusion à l'immigration en provenance de Roumanie. Le premier Conseil des ministres du gouvernement Berlusconi doit avoir lieu symboliquement à Naples (Sud), ville confrontée à un problème récurrent de déchets, à une date qui n'a pas encore été arrêtée. Parmi les mesures déjà évoquées figurent notamment l'obligation d'un revenu minimum et d'origine légale pour les étrangers ainsi que celle d'habiter dans un logement décent. Le nouveau ministre de l'Intérieur, qui est l'un des hauts responsables du parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, souhaiterait aussi créer un nouveau délit d'immigration clandestine qui permettrait de faciliter les expulsions, selon le quotidien Il Sole-24 Ore de samedi. Sur le front judiciaire, des peines plus sévères seraient prévues pour toute une série de délits (vol, violation de domicile, dommages aux biens, violences familiales et sexuelles...), les jugements en comparution immédiate après un flagrant délit seraient facilités tandis que les sursis à l'exécution de la peine seraient supprimés pour certains délits, selon la même source. La campagne électorale pour les législatives des 13 et 14 avril a été dominée par les questions de la sécurité, le gouvernement de gauche de Romano Prodi ayant été accusé de laxisme par la droite qui a exploité plusieurs faits divers dans lesquels étaient impliqués des étrangers. R. I./Agences