Le principal parti d'opposition de Mauritanie a annoncé vendredi son refus de participer au nouveau gouvernement, dont la formation est attendue pendant le week-end, en raison de divergences de “fond et de forme” avec le pouvoir. “Nous avons refusé car des questions de fond, des considérations de forme et de méthode nous séparent du pouvoir”, a déclaré à la presse Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD). “Il n'y a pas de place pour nous dans ce gouvernement, mais nous restons comme d'habitude ouverts au dialogue, à la concertation et à tout ce qui peut améliorer les conditions de vie des populations et servir la paix civile dans notre pays”, a ajouté M. Ould Daddah, chef de file de l'opposition mauritanienne. Le RFD compte 16 députés sur les 95 de l'Assemblée nationale. Selon M. Ould Daddah, le nouveau Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghf a offert aux partis d'opposition qui adhéreraient au programme du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et aimeraient participer à sa mise en œuvre, élargissant ainsi la majorité qui le soutient, de participer au nouveau gouvernement. Quatre autres formations d'opposition, dont le parti d'obédience islamiste de Jemil Ould Mansour, ont également été consultées par M. Ould Ahmed Waghf en vue de la formation du gouvernement et pourraient donner leur avis vendredi soir, a-t-on appris de source proche du gouvernement. Yahya Ould Ahmed Waghf, 48 ans, a succédé mardi à Zeine Ould Zeidane, 42 ans, qui avait été nommé chef du gouvernement le 29 avril 2007 par le président Ould Cheikh Abdallahi, élu en mars 2007 au terme d'une transition démocratique entamée par une junte après le coup d'Etat qui a renversé le président Maaouiya Ould Taya en août 2005. R. I./Agences