Pleurs, embrassades et beaucoup d'autres images de grande d'émotion ont été diffusées, hier, par la télévision autrichienne à l'arrivée de l'avion à l'aéroport de Salzbourg (sud de l'Autriche). Celui-ci transportait les dix Autrichiens (huit de Salzbourg et deux du Tyrol) détenus en otage dans le Sud algérien depuis plus de trois mois. Ils ont regagné, hier, leur pays sains et saufs au grand soulagement de leur famille, du gouvernement et de tous les Autrichiens qui n'ont cessé, durant tout ce temps, de retenir leur souffle quant à l'issue de cette prise d'otages inédite en Algérie. Tout au long de la détention, les familles des touristes disparus n'ont pas cessé de faire pression sur leur gouvernement et d'insister pour les retrouver. C'est d'ailleurs un accueil impressionnant qui leur a été réservé, hier, à l'aéroport de Salzbourg où des ambulances, des policiers, le gouverneur de la ville sont venus recevoir “les miraculés”. Leurs familles n'ont pas manqué de leur ramener des vêtements de rechange qu'ils leur ont remis avant même qu'ils ne descendent de l'appareil. C'est d'ailleurs par une journée pluvieuse et dont la température ne dépassait pas les 5 degrés que les “libérés” ont retrouvé leur domicile familial. La télévision autrichienne a annoncé qu'ils pourraient être interviewés dans la soirée. Reste que les premières images diffusées montrent déjà que les Autrichiens n'étaient pas en piteux état. Les médecins qui les accompagnaient à bord de l'appareil les ont très vite rassurés sur leur état de santé. Les premières informations communiquées attestent déjà qu'ils ont certes été éprouvés psychologiquement mais ils n'ont pas fait l'objet de tortures. C'est donc un happy-end pour les Autrichiens qui ont vite fait d'adresser un message de remerciements au gouvernement algérien. Ce n'est pas le cas pour les Suisses qui n'ont pas manqué de faire part de leur colère envers les Autrichiens et les Allemands. Une radio autrichienne a rapporté, hier, que les Suisses, qui n'ont pas récupéré les leurs (quatre ressortissants), n'ont pas apprécié que les Autrichiens donnent autant d'informations de peur de compromettre les recherches qui se poursuivent pour les quinze détenus dont le sort reste encore inconnu. N. S.