Le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, tel que prévu par le décret exécutif 08-126 du 19 avril 2008, a été présenté hier par Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale au cours d'une journée d'information sur la promotion de l'emploi et les nouvelles mesures incitatives en direction des employeurs, organisée au siège de son département ministériel. Le dispositif est destiné à trois catégories de primo-demandeurs d'emploi, à savoir les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et les techniciens supérieurs issus des établissements nationaux de formation professionnelle, les jeunes sortants de l'enseignement secondaire, des centres de formation professionnelle ou ayant suivi un stage d'apprentissage, et enfin les jeunes sans formation ni qualification. Ces catégories, une fois inscrites au niveau de l'administration chargée de l'emploi, seront liées par trois contrats d'insertion. Il s'agit pour la première catégorie d'un contrat d'insertion des diplômés (CID), d'un contrat d'insertion professionnelle (CIP) pour la deuxième catégorie, et d'un contrat formation-insertion (CFI) pour la troisième catégorie. Les contractuels des deux premières catégories sont placés auprès des entreprises publiques et privées et des institutions et administrations publiques, alors que ceux de la troisième catégorie sont placés soit dans les chantiers de travaux divers initiés par les collectivités locales et les différents secteurs d'activité, soit en formation auprès des maîtres artisans. La durée du contrat d'insertion est fixée à une année renouvelable dans le secteur économique, une année renouvelable une seule fois à la demande de l'employeur dans le secteur des institutions et administrations publiques, une année non renouvelable pour les formations auprès des maîtres artisans. Les conditions d'éligibilité sont la nationalité algérienne, la justification vis-à-vis du SN, les titres et diplômes, les justificatifs de niveau d'instruction, de qualification et d'acquis professionnels pour tous les jeunes âgés de 18 à 35 ans. Concernant les rémunérations et les bourses, il y a lieu de savoir qu'elles représentent 55% de la catégorie 11 indice 498 pour les diplômés de l'enseignement supérieur, 50% de la catégorie 10 indice 453 pour les TS. Les jeunes bénéficiaires des CIP perçoivent une rémunération de 36% de la catégorie 8 indice 379, de 47% de la catégorie 8 indice 379 dans les entreprises économiques publiques ou privées. En outre, les catégories CID et CIP et les jeunes placés en formation auprès des maîtres artisans bénéficient des prestations d'assurance sociale en matière de maladie, de maternité, d'accidents de travail et des maladies professionnelles. Dans le cadre du CFI, les jeunes bénéficieront d'une bourse mensuelle de 4 000 DA lorsqu'ils sont placés en stage de formation auprès des maîtres artisans, de la rémunération du poste de travail occupé lorsqu'ils sont insérés dans le cadre de la réalisation des chantiers de travaux divers. Les jeunes insérés dans le cadre des contrats d'insertion des diplômés ou d'insertion professionnelle peuvent bénéficier de contrats de formation-emploi financés à hauteur de 60% par le dispositif pendant une période maximale de 6 mois dans le cas où l'employeur s'engagerait à recruter le bénéficiaire pour une durée maximale d'une année, à l'issue de la formation. Le ministre, qui a tenu à rappeler que l'emploi des jeunes constitue l'une des premières préoccupations de l'Etat, a déclaré que les pouvoirs publics sont plus que jamais déterminés à insuffler à ce volet un souffle nouveau avec, notamment la modernisation de l'Agence nationale de l'emploi. Le dispositif mis en place prévoit ainsi une contribution à hauteur de 12 000 DA pour les CID et 10 000 pour les CIP. Le même dispositif, qui sera mis en application dès le 1er juin prochain, prévoit la création jusqu'à 2013 de 400 000 emplois dont 180 000 à 185 000 dans le cadre de l'Ansej et la Cnac ALI Farès