Lors du regroupement régional des directeurs d'emploi qui a été organisé, hier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a tenu à donner plus de précisions sur le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle des jeunes, adopté récemment par le conseil de gouvernement, et qui entrera en vigueur à partir du mois de juin prochain.Ce dispositif, pour rappel, aura pour objectif de faciliter l'intégration et l'insertion des jeunes dans l'univers du travail. Grâce à cela, les employeurs bénéficieront d'une contribution de l'Etat au salaire du jeune diplômé primo demandeur recruté pour une durée de trois ans. Elle sera de 12 000 dinars la première année, de 10 000 dinars la deuxième et de 8 000 dinars la troisième année du contrat de travail. En outre, l'Etat contribuera avec 60% des frais de formation sur siteA, et durant 6 mois pour les diplômés non qualifiés. Ce dispositif concernera également les jeunes qui ont suivi une formation professionnelle dans les différents centres de formation et ceux qui ont un niveau lycéen. Par rapport à cette catégorie, les employeurs bénéficieront d'une contribution de l'Etat au salaire pendant deux années. La dernière tranche concernée, avec 4000 dinars comme contribution de l'Etat au salaire, ce sont les jeunes qui n'ont aucun diplôme. Si l'employeur décide de recruter le jeune de manière permanente, il bénéficiera alors d'une réduction de la part qu'il verse à la sécurité sociale estimée entre 28% et 36% pour chaque travailleur recruté, ainsi que des réductions d'impôts prévues dans l'article 95 de la loi de finance 2007. Le ministre a tenu à signaler qu'il est temps de "se focaliser, plutôt, sur l'investissement pourvoyeur de postes de travail que sur l'investissement dans un cadre uniquement commercial". Il cite l'exemple des coûts de l'importation de voitures qui dépassent 1 milliard de dollars, une somme gigantesque, d'après le ministre, par rapport aux postes de travail offerts. Ce qui a amené M. Louh à indiquer qu'il est "nécessaire de substituer à l'importation une industrie". Ce dispositif renferme un plan d'action visant à créer des mécanismes de collaboration entre les différents dispositifs existants ( l'Ansej, la Cnac...). Pour ce faire, le ministre précisera que ceux-ci sont appelés à se moderniser davantage et à se doter d'un réseau national d'intranet. Il était question, également, de la création, à partir de l'année prochaine, d'une commission nationale présidée par le chef du gouvernement et qui aura pour mission d'élaborer des rapports annuels sur la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Dans le même contexte, le ministre a fait savoir que l'Institut national du travail doit réaliser, dorénavant, 3 voire 4 enquêtes par année afin d'englober toutes les nouvelles données relatives à l'emploi, ce qui permettrait, et bien évidemment avec la collaboration de l'Inspection du travail, l'Agence nationale du travail ainsi que la Direction du travail, le suivi, le contrôle et l'évaluation de ce dispositif . A propos du financement des projets inscrits dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac, le ministre de l'Emploi dira que ces dernières sont appelées à accompagner le bénéficiaire au niveau des banques et que la décision finale sera connue après seulement trois mois ; si le dossier n'est pas accepté, il sera orienté vers la commission de sélection . Au sujet de l'amendement du décret exécutif relatif à la distribution des locaux commerciaux au niveau des communes, Louh signalera qu'il y a eu l'insertion du critère de l'emploi, ce qui veut dire que le bénéficiaire doit offrir trois postes de travail au minimum. Il est important de signaler que l'Etat doit dépenser une somme de 42, 5 milliards de dinars, annuellement, pour la réalisation de ce dispositif.