Les sociétés de gardiennage sont sous surveillance des services de sécurité. C'est le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui l'a déclaré jeudi dernier au Conseil de la nation (Sénat) à l'occasion d'une séance plénière consacrée aux questions orales : “Il existe 52 sociétés de gardiennage ayant une mission para-policière en Algérie, qui sont sous surveillance permanente des services de police, de la gendarmerie et du Département de recherche et de sécurité (DRS)”, dira en substance le ministre de l'Intérieur en réponse à une question d'un sénateur sur les missions et fonctions de ces sociétés de gardiennage. Le membre du gouvernement Belkhadem, qui rassurera quant aux conditions d'exercice de ces sociétés, précisera encore que ces “sociétés de gardiennage n'exercent pas dans l'anarchie et exercent après qu'on leur délivre les permis d'exercice”. Pour étayer ses propos et démontrer que la surveillance de ces sociétés est bien effective, le ministre dira qu'“il existe 38 sociétés qui ont déjà été sanctionnées, 7 ont été fermées et 31 n'ont pas obtenu le renouvellement de leurs permis d'exercice”. Démentant le fait que les sociétés de gardiennage “exercent dans le flou et l'opacité”, Noureddine Yazid Zerhouni a néanmoins reconnu l'existence de quelques défaillances dans leur fonctionnement. Pour expliquer la rigueur qui préside aux conditions d'exercice de ces sociétés, le ministre indiquera que les postulants à ce type d'activité “sont soumis auparavant aux exigences d'enquêtes minutieuses”, tout en expliquant que “même les agents de sécurité recrutés et qui s'entraînent au maniement des armes dans le corps de police, sont soumis aux mêmes exigences”. Quoi qu'il en soit, ces sociétés n'échapperont aucunement à la surveillance des services concernés, dira Zerhouni avant de rappeler les conditions d'émergence de ces sociétés en Algérie. “Durant la décennie noire, les pouvoirs publics ont été contraints de créer les sociétés de gardiennage, en raison des effectifs restreints des services de sécurité de l'époque”. N. M.