Le ministre malien des Affaires étrangères, M. Moctar Ouane, envoyé spécial du président Amadou Toumani Touré, a salué hier la décision de l'Algérie de reprendre son rôle de facilitateur dans la résolution de la crise qui affecte le nord du Mali. “Depuis quelque temps, le nord du Mali subit des difficultés qui affectent notre stabilité interne et l'Algérie a toujours joué le rôle de facilitateur pour le règlement des différentes crises qui ont secoué cette région”, a indiqué le ministre malien dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience que lui accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au Palais des nations (Alger). “Aujourd'hui, nous sommes très heureux que le président Bouteflika ait annoncé la décision de l'Algérie de reprendre toute sa place dans la dynamique du règlement de cette question”, a-t-il affirmé. Il a précisé, par la même occasion, que des consultations “ont été engagées à cet effet à l'initiative du président Amadou Toumani Touré pour qu'une solution soit trouvée à tous ces défis, à la fois multiples et complexes, à travers l'organisation d'une conférence”, afin, a-t-il dit, que “les pays directement concernés se concertent au niveau des chefs d'Etat pour dégager ensemble des solutions durables à ces problèmes”. L'émissaire malien a fait savoir également que l'Algérie, “à travers son président Abdelaziz Bouteflika, va participer à cette conférence”, soulignant que “de manière spécifique, l'Algérie et le Mali ont pu construire et tisser ensemble des relations très fortes, anciennes, conscientes et solidaires”. “Je voudrais, au nom du Président et du peuple maliens, remercier très sincèrement le président Bouteflika pour cette décision tout à fait conforme au rôle historique de l'Algérie et aux intérêts des deux peuples amis algérien et malien, ainsi qu'à l'intérêt de notre sous-région”, a-t-il encore ajouté. Il a indiqué, d'autre part, avoir remis au président Bouteflika un message du président Amadou Toumani Touré “conforme à l'esprit de fraternité existant entre l'Algérie et le Mali”. R. N./APS