Le ministre de la Défense et des Anciens combattants de la République du Mali, M. Natié Plea, est arrivé hier matin à Alger pour une visite officielle de deux jours. M. Plea a été accueilli à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene par le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, M. Abdelmalek Guenaïzia. Les entretiens entre les deux parties ont porté notamment, selon la cellule de communication du ministère, sur les “moyens de renforcer la coopération militaire bilatérale”. “Cette visite s'inscrit dans le cadre de la consolidation d'un programme malien pour la destruction du GSPC dans le nord du Mali”, ont révélé à Liberté des sources autorisées maliennes à la veille de la visite de la délégation. “Le gouvernement malien a engagé les populations arabes de Gao, qui se sont constituées en unités spéciales. Celles-ci ont accroché dernièrement les terroristes du GSPC au nord de Gao et leur ont infligé des pertes sensibles”, ajoutent les mêmes sources. Si, effectivement, le Mali constitue, depuis la guerre US menée contre l'Afghanistan en 2002, une nouvelle base arrière du terrorisme islamiste, il n'en reste pas moins que la situation que connaît le Nord du Mali, due à la rébellion touareg encouragée par des pays de la région, n'a pas vraiment facilité la lutte contre l'implantation du GSPC. Ce qui a amené ce dernier à asseoir ses bases afin de planifier des attentats en Algérie, y acheminer des armes pour les maquis islamistes et faire régner l'insécurité dans le Sahel. Et l'annulation du Paris-Dakar cette année a été l'exemple le plus édifiant de la grave détérioration de la situation sécuritaire dans cette région, révélant au grand jour l'importance d'une plus grande coordination avec les pays maghrébins afin de mieux lutter contre l'avancée de la terreur salafiste dans la région. A. A.