Le président français, Nicolas Sarkozy, est arrivé hier à Beyrouth pour rencontrer le nouveau président libanais, Michel Sleimane. Le nouveau président libanais a accueilli son hôte à l'aéroport, accompagné de son Premier ministre, Fouad Siniora, et le président du Parlement, Nabil Berri. Sarkozy est le premier chef d'Etat occidental à rencontrer le nouveau président libanais, élu le 25 mai par le Parlement après six mois de vide à la tête de l'Etat. Dès son arrivè à l'aéroport, le président français s'est exprimé sur la nécessité de l'union du peuple libanais et sur le lourd travail qui attend le président libanais pour pouvoir remettre le pays sur pied et rattraper le retard accusé par cette dernière crise. Il a souligné aussi que l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, et les attentats qui ont touché plusieurs personnalités anti-syriennes du Liban, ne devaient pas rester impunis. “Nous resterons à vos côtés pour que la mort de Rafic Hariri et la longue litanie des attentats, qui ont frappé depuis octobre 2004 tant des meilleurs fils du Liban, ne demeurent pas impunies”, a déclaré M. Sarkozy dans une allocution lors d'un déjeuner offert en son honneur par son homologue libanais, Michel Sleimane, au palais présidentiel de Baabda. “Les assassins doivent savoir qu'ils auront à payer”, a martelé le président français. “C'est tout le sens de la création du Tribunal international”, a-t-il accentué. Nicolas Sarkozy a également assuré Michel Sleimane du soutien français “pour renforcer les capacités de l'armée libanaise”. Le président français a estimé qu'“il faudra mettre en œuvre les réformes qui permettront au Liban de bénéficier pleinement des acquis de Paris III”, une conférence internationale de soutien au Liban, estimant que cette tâche relevait de la “responsabilité” de M. Siniora auquel il a rendu “un hommage particulier”. M. Sleimane a, pour sa part, salué son homologue français en affirmant que “l'accord de Doha, où la France a tenu toute sa place, a régénéré la stabilité politique tant attendue et souhaitée”. Le président français est accompagné, non seulement d'une partie du gouvernement dont François Fillon, Hervé Morin et Bernard Kouchner, mais aussi d'une délégation représentative de la classe politique française : Patrick Devedjian (UMP), François Hollande (PS), Jean-Michel Baylet (PRG), François Bayrou (Modem), Marie-George Buffet (PCF), tout comme l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. DJAZIA SAFTA/Agences