Le secrétaire général du ministère de la Justice, M. Messaoud Boufercha, a affirmé hier à Alger que l'Algérie vise à mettre en place une politique pénitentiaire aux normes modernes et universelles. Intervenant lors de la cérémonie de signature d'une convention de financement d'un projet de coopération d'appui à la réforme du secteur pénitentiaire en Algérie avec la Commission européenne, M. Boufercha a indiqué qu'il est attendu de ce projet “une expertise de pointe afin de mettre en place une politique pénitentiaire moderne aux normes internationales”. Il a, à cette occasion, expliqué que les actions soutenues par la convention de financement signée visent à réaliser trois composantes, à savoir la prise en charge de la population pénale, l'organisation institutionnelle des services pénitentiaires et la sécurité générale des établissements pénitentiaires. Le responsable a également souligné que la convention en question “montre à quel point l'Algérie est attachée à l'ouverture sur le monde extérieur, aux contacts, à la communication et à la coopération internationale”. Rappelant la convention signée en octobre 2004 avec la Commission européenne relative au programme d'appui à la réforme de la justice, M. Boufercha a relevé que le programme tracé dans les différents axes par cette convention “suit son cours et donne des résultats satisfaisants”. Pour sa part, l'ambassadeur de l'Union européenne à Alger, M. Plasa Wolfgang a estimé que “des conditions doivent être mises en place pour propulser le développement économique, humain et social, notamment l'Etat de droit, le respect des droits de l'Homme, la séparation des pouvoirs et la mise en place d'un système judiciaire indépendant et efficace”. “Le projet signé est la preuve de l'engagement du gouvernement algérien à mettre en place ces conditions notamment dans le domaine judiciaire”, a-t-il dit, rappelant l'engagement de l'Algérie depuis 1999 dans une réforme du système judiciaire. Le programme, engagé par l'Algérie dans la réforme de la justice, comprend quatre axes, à savoir la révision de la législation, la valorisation des ressources humaines, la modernisation de l'appareil de la justice et la réforme du secteur pénitentiaire, rappelle-t-on. La Commission européenne accompagne depuis 2004 la mise en œuvre des trois premiers volets du programme à travers le projet d'appui à la réforme de la justice. R. N.