Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a réuni mercredi dernier en fin d'après-midi les présidents d'APC de sa formation politique. La rencontre qui s'est tenue au siège national du parti à Hydra a été une opportunité pour le leader de la formation majoritaire d'évoquer la situation des élus locaux au sein des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires de wilaya (APW). “Il est impératif de donner de la considération aux élus locaux et la place qu'ils méritent pour les soustraire aux pressions”, note d'entrée le patron du parti devant un important parterre de présidents d'APC du FLN, tout en expliquant que “quand on paie comme il se doit un élu, on peut lui demander des comptes”. “L'élu doit rendre et demander des comptes”, dit encore le leader de la formation majoritaire en ce sens qu'il est comptable devant la population et le parti qui l'ont élu, et dans le même temps, il doit demander que sa tutelle lui assure les meilleures conditions d'exercice de ses fonctions. “Il faut qu'il y ait une corrélation entre les missions et les moyens dont sont dotés les élus locaux”, note encore Belkhadem dans le même sillage. Il revendique, à ce sujet, “une révision du salaire des élus locaux dans le prochain code communal et de wilaya”. Evoquant la problématique du retrait de confiance, le secrétaire général du parti assène ses vérités : “Le retrait de confiance ne devrait pas se faire aussi facilement que le font les gens. Il devrait se faire uniquement après preuves sur la culpabilité de l'élu et le retrait de confiance ne devrait se faire que par le parti qui a placé l'élu sur la liste électorale.” L'évocation du problème de retrait de confiance a été abordée en raison du retrait de confiance vécu par le président de l'APC de La Casbah d'Alger. “À partir du moment où il a été placé tête de liste par le parti et il a été élu par les citoyens, on ne peut procéder à son éviction que lorsqu'on détient la preuve de sa faute”, explique l'intervenant à ce sujet. Quoi qu'il en soit, il y a énormément de nouvelles dispositions qui viendront enrichir les codes communal et de wilaya à l'occasion de leur prochaine révision. Des nouveautés en matière de “fiscalité locale” seront, quant à elles, obtenues dans la loi de finances complémentaire de 2008, dit le SG du parti. La recommandation phare de Belkhadem à ses élus est “de répondre comme il se doit aux préoccupations des citoyens”. “Nous revendiquons la participation des citoyens aux assemblées générales des élus pour qu'ils sachent comment est dépensé l'argent, tout comme nous demandons la participation des associations de quartiers et de la société civile dans les prises de décision au niveau communal”, note encore Belkhadem, avant d'interpeller une fois de plus les élus locaux de son parti : “Les cinq années durant lesquelles vous serez à la tête de ces assemblées locales passeront très rapidement, vous devez donc bien les gérer pour inciter les citoyens à voter pour les candidats du FLN dans des communes qui sont entre les mains d'autres partis.”Concernant les prochains rendez-vous organiques que compte tenir le FLN, Belkhadem parle de l'université d'été qui est programmée à la mi-août. À cette occasion, il demande aux responsables des structures de base du parti d'“ouvrir les kasmas aux étudiants et à l'ensemble des catégories sociales pour adhésion”. Le FLN renoue donc avec les activités partisanes après des mois d'accalmie à la faveur d'une révision de la Constitution qui sera prochainement annoncée. NADIA MELLAL