La rencontre intervient au moment où le délai fixé par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale arrive à expiration. L'instance exécutive du Front de libération nationale s'est réunie, hier, au siège du parti, en présence de M.Abdelaziz Belkhadem. La rencontre intervient au moment où le délai fixé par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale arrive à expiration. A ce propos, le n°1 du FLN a réitéré la position de son parti en affirmant à la presse, en marge de la réunion, que la réconciliation ne concernait pas seulement les groupes armés. Belkhadem en apportant cette précision a insisté que la démarche réconciliatrice que son parti soutient «ne peut être limitée dans l'espace et dans le temps». Nonobstant les résultats de six mois d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, dont il s'est gardé d'avancer un chiffre avant la réunion de la Commission nationale qu'il préside et qui est chargée de l'exécution de l'ordonnance présidentielle, le premier responsable du FLN estime qu'une prolongation de l'esprit de la Charte est nécessaire. A ce propos, il a lancé un appel au chef de l'Etat d'user de ses prérogatives aux fins de trouver un moyen de prolonger, d'une manière ou d'une autre, l'application de la réconciliation nationale. Sur un autre chapitre, celui relatif à l'activité présidentielle, le chef du gouvernement a révélé que le président de la République n'a pas quitté le territoire national. «Le président est en Algérie et dirige normalement les affaires de la République», a souligné le secrétaire général du FLN qui n'a, par contre, avancé aucune date pour la tenue du Conseil des ministres de la rentrée. L'autre activité de Abdelaziz Belkhadem, hier, a été une rencontre avec le leader du MRN, Abdellah Djaballah. Cette rencontre intervient quelques jours après celle qui l'a réuni au président du mouvement Ennahda. Dans une petite allocution, Djaballah a relevé le poids du FLN sur la scène politique, tout en insistant sur la responsabilité qui pèse sur cette formation politique dans la marche de l'Algérie vers la démocratie. Il est entendu que cette rencontre, pour normale qu'elle puisse être, est déterminante pour l'avenir politique d'un Djaballah, actuellement en difficulté avec la justice pour la sauvegarde de son parti. Pour ce qui concerne la réunion du secrétariat de l'instance exécutive du FLN, l'on retiendra deux points officiellement inscrits à l'ordre du jour de cette rencontre. Il s'agit, selon le porte-parole du parti, M.Bouhadja, de faire le bilan de l'université d'été qui s'est tenue cette année à Béjaïa. L'autre volet concernera la restructuration du parti, plus précisément le renouvellement des mouhafadhas. L'opération a été renvoyée à la rentrée sociale, suite à des directives de M.Abdelaziz Belkhadem, vu les enjeux. Cela dit, il a annoncé lors du point de presse, la structuration des Kasma à l'exception de 170. Au FLN, on refuse de parler d'un retard. «L'opération de renouvellement des mouhafadhas n'est pas aussi compliquée que celle qui a touché les kasmas.» M.Abdelaziz Belkhadem réunira donc la direction pour laquelle l'été n'a pas été une sinécure pour redynamiser l'opération, à quelques mois des élections locales et législatives «afin de préparer au mieux la campagne électorale». Le poste de mouhafedh permet, en effet, de peser lourd dans les nominations à la candidature aux élections aussi bien au niveau local que pour la députation. Ce n'est un secret pour personne que le FLN ambitionne de devenir une véritable force politique et de rafler la majorité au niveau des instances élues. Et sur ce plan, il ne lésine pas sur les moyens: Occupé, sans discontinuité, le terrain politique, délaissé par d'autres formations, en congé. C'est la nouvelle stratégie du parti. D'ailleurs, la commission électorale du parti a mis en place la nouvelle démarche en matière de communication et de choix des candidatures. Le FLN, qui a tracé des objectifs ambitieux, entame, donc, une phase décisive. En effet, en sus de sa proposition d'amendement de la loi électorale, en faveur d'un système électoral à deux tours, le parti de Abdelaziz Belkhadem compte dé-sormais réformer le mode des candidatures qui, désormais, se fera «démocratiquement». Au-delà des deux points inscrits au programme de la réunion. M.Abdelaziz Belkhadem a abordé, hier, avec la direction exécutive, la révision de la Constitution qui doit intervenir dans les semaines qui viennent. La classe politique a refusé de réagir au brouillon proposé par le FLN, réduisant la démarche à une simple initiative d'une formation politique. L'autre chantier qui intéresse M.Abdelaziz Belkhadem concerne la révision du code électoral. Sur ce plan aussi, le premier responsable du FLN, qui a rencontré dimanche, en sa qualité du chef du gouvernement, le président de l'APN, discutera de la mouture définitive de ce texte de loi qui est déjà sur le bureau de l'Exécutif. La rencontre de l'instance exécutive du FLN intervient à trois jours de l'expiration du délai fixé par la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le chef du parti a surpris tout son monde en se positionnant pour la prolongation du délai prévu par la loi. S'inscrivant en porte-à-faux contre le principe du respect des délais, pris par le MSP au nom de l'Alliance. Alors que les informations contradictoires sont données autour de cette question, M.Belkhadem a donné des explications et des arguments justifiant la position prise durant l'université d'été à Béjaïa.