Il s'agit de passer à des pas plus rapides et de façon réfléchie de la théorie à la pratique. MDI Business School organise à partir d'aujourd'hui, sous le haut patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, son 7e symposium international consacré au “pôle de compétitivité : opportunité pour l'Algérie”. “Les pôles de compétitivité constituent un thème sur lequel un grand nombre d'acteurs économiques, institutionnels et politiques fondent des espérances de croissance, d'innovation et de projets entrepreneuriaux conséquents”, soulignent les organisateurs, estimant qu'“une politique industrielle publique volontariste et des engagements stratégiques d'entreprises dans le sens de l'innovation peut considérablement changer la donne économique en Algérie”. C'est précisément cette relation innovation et émergence industrielle possible que le 7e symposium, prévu pour les 22 et 23 juin, abordera. Les organisateurs rappellent, d'ailleurs dans le document “Stratégies et politiques de relance et développement industriel”, que le ministère de l'Industrie s'est clairement prononcé pour la création de zones d'attractivité intégrées ZAI (ou clusters) qu'il considère comme “l'outil de développement de l'attractivité des territoires et de la compétitivité industrielle”. L'intervention du ministre est prévue dans le programme. Des personnalités de renommée mondiale, entre autres Tayeb Hafsi (HEC Montréal), le président de la BEI participeront à la rencontre. “Des Etats, des régions et des organisations s'efforcent de reconstituer des milieux innovants, et mènent des stratégies d'encastrement dans des clusters de hautes technologies pour se construire un avantage concurrentiel durable favorisant l'emploi et la compétitivité”, explique MDI Business School. Le développement des pôles de compétitivité vise à tisser des axes autour d'acteurs locaux forts et responsables. Le principe général de ces pôles est de favoriser la coopération en matière de recherche-innovation-développement (RID), sur un territoire donné, de trois types d'acteurs, jusqu'à présent insuffisamment en contact : les entreprises, les centres de formation, initiale ou continue, et les unités de recherche, publiques comme privées. Cette coopération doit s'effectuer autour d'un ou plusieurs projets communs, au caractère innovant et disposant de la taille nécessaire à une visibilité internationale. L'objectif de ces pôles est la stimulation de l'innovation par une fertilisation croisée de l'innovation et des compétences qui offre à la fois une opportunité de développement stratégique par des acteurs locaux, et une attractivité plus grande des IDE. “Le soutien des pouvoirs publics à ces collaborations par l'attribution d'un certain nombre d'aides financières peut contribuer au fonctionnement de ces pôles et au financement de certains projets communs”, estiment les organisateurs. M. R.