Les portes des quarts de finale de la ligue des champions d'Afrique sont désormais grandes ouvertes au représentant algérien, l'USM Alger, qui malgré un arbitrage pour le moins que l'on puisse dire scandaleux (voir encadré) a arraché un résultat encourageant dimanche soir au stade Modibo Keita de Bamako face au Stade malien (1-1). L'objectif de marquer au moins un but à l'extérieur, dixit le coach Aït Djoudi, a été réalisé par les Rouge et Noir. La seconde manche, prévue dans quinze jours, se présente sous de bons auspices ; et au vu de la prestation fournie, dimanche, les Algériens paraissent supérieurs aux Maliens et mieux organisés sur le terrain. Les pluies torrentielles qui se sont abattues dès le début de la partie ont fini par adoucir un climat suffoquant auparavant, ce qui a contribué à l'émergence du beau jeu. Il faut dire qu'avec un schéma tactique habituel en 3-5-2 avec un pressing constant sur le porteur du ballon, les coéquipiers de l'excellent Arribi ont pris à la gorge dès le coup d'envoi du match leur adversaire. Ils ont su imposer leur “plan de bataille” poussant les Maliens à commettre d'innombrables erreurs. Et ce n'est pas exagéré que de dire aujourd'hui que le Stade malien n'a été que l'ombre de lui-même dans son fief. N'était le “coup de pouce” du referee ghanéen, les Usmistes auraient pris l'avantage dès la première mi-temps de jeu, avec ce but refusé inexplicablement à Amar Ammour à la 10' pour une charge imaginaire sur le gardien Soum Beyla alors que Ammour était absolument seul à la réception du ballon de la tête. “Je n'ai rien compris. C'est aberrant”, nous confiera plus tard le stratège de l'USMA. Bref, l'USMA régnait en maître absolu sur le terrain, preuve que le groupe a gagné en maturité en compétition africaine. Bourahli, très remuant dimanche, Achiou tel un poison, et sans doute l'homme du match, auraient pu de nouveau ouvrir le score avant la pause avec un peu plus de réussite, même s'il faut préciser que l'état gondolé de la pelouse ne facilita guère le contrôle du ballon. La pause citron sera donc sifflée sur ce score de parité. Derrière nous, les journalistes maliens présents au Stade Modibo-Keita reconnaissaient déjà la supériorité des Usmistes. Retour des vestiaires : l'USMA, sentant sa chance venir, opère par des contres dangereux. Achiou, Dziri ou encore Ammour et Bourahli créeront la panique à plusieurs reprises dans le camp adverse, mais c'était sans compter sur ce “coup de poignard” de l'arbitre Alex Ouartey qui allait à la 48' offrir tout simplement un cadeau en forme de penalty au Stade malien. Traoré Alain Claude à l'exécution de la sentence ne se fera pas prier pour récolter l'offrande. Qu'à cela ne tienne ! Le football africain ne désemplit pas de bizarreries et il faut savoir faire avec. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les joueurs de l'USMA repartent à l'assaut du stade Malien. Cinq minutes ne s'étaient pas écoulées que les Rouge et Noir ont rétabli la parité au score. Ammour, auteur d'un petit festival dans la défense malienne, se fera carrément descendre par Nango Gueladio. Penalty indiscutable que Ghoul transformera avec beaucoup d'aisance. A un partout, les maliens se voient coupés dans leur élan. Le doute s'installe de nouveau chez eux. Ils se dégarnissent peu à peu dans un dernier sursaut pour inscrire un second but, porteur d'espoir. Mais ce sont les Algériens qui auront les occasions les plus nettes par l'entremise de Bourahli (78') et Meftah (86'). Tous deux échoueront à quelques centimètres des bois adverses. Cependant, l'USMA tenait bien là un résultat très positif. C'est d'ailleurs l'avis de l'entraîneur Aït Djoudi, qui a estimé à la fin du match que “les joueurs ont réussi la première manche en dominuant l'adversaire et surtout en marquant un but très important à l'extérieur”. Aït Djoudi : “Objectif atteint” Aït Djoudi ajoutera : “L'objectif de réaliser des conditions favorables pour le match retour a été atteint. Marquer un but à l'extérieur, c'est exactement ce que je souhaitais. Cependant, je dois dire qu'avec un arbitrage meilleur, nous aurions pu sortir largement vainqueurs de ce déplacement.” Pour Aït Djoudi : “Avant de parler de qualification en quarts de finale, qui est le second objectif de l'équipe, il faut d'abord bien négocier le match retour. A ce titre, je dis qu'il faut se méfier de cette équipe malienne qui est apparue aujourd'hui timorée mais qui demeure capable de surprendre...” Mohamed Polo : “Nous sommes tout aussi capables de nous rattraper au match retour” Pour sa part, le coach ghanéen, Mohamed Polo, a expliqué la mauvaise sortie de ses joueurs par “des erreurs répétées dues à l'inexpérience, à la force de l'adversaire mais aussi à la pluie qui a gêné le jeu de son équipe”. Cependant, pour Polo : “Tout n'est pas perdu. Tout comme l'USMA a pu réaliser un bon résultat ici à Bamako, nous sommes aussi capables de renverser la vapeur en Algérie.” Sept ans après avoir raté de peu la consécration en Ligue des champions d'Afrique, l'uSMA est sur le point de gagner une place au tour prochain avec la formation des deux poules. Un stade de compétition relevé avec la crème des clubs africains et surtout une subvention conséquente de 50 000 dollars de la CAF. Le match retour à Sétif Enfin en ce qui concerne le match retour face au Stade Malien, on apprend qu'il aura lieu finalement au stade du 8-Mai-45 de Sétif, en raison de la suspension du stade de l'USMA par la CAF pour une durée d'une saison. Départ jeudi pour Aïn Defla A peine rentrés hier matin de Bamako, les joueurs de l'USMA rallieront jeudi la ville de Aïn Defla où ils séjourneront en perspective du match de demi-finale de Coupe d'Algérie prévu vendredi face au MC Oran au stade de Chlef. A cet effet, la délégation de l'USMA passera la nuit à Aïn Defla avant de prendre la route vendredi matin pour Chlef. La rencontre, indique-t-on, sera officiée par l'arbitre international, Benaïssa. S. B. Polo, un arbitre que la CAF devrait radier Alex Quartey, l'arbitre ghanéen du match stade Malien-USM Alger a fait preuve finalement d'un penchant criant pour les Maliens. Ouartey, au mépris des règles du jeu et de la déontologie arbitrale a voulu défavoriser l'USMA, en la privant, dès la 10', d'un but tout à fait valable de Amar Ammour. A la 48', il offrira carrément un penalty au stade malien, mais le comble fut commis à la 55' quand Achiou devança le gardien Soumbeyla à l'extérieur de la surface de réparation. L'attaquant parvient à décrocher un tir au coin, mais le gardien adverse stoppe la balle de la main, à l'extérieur de sa surface. Là, les lois du jeu sont claires. C'est une faute grave et punie par un carton rouge. Mais Quartey a décidé de piétiner tout, ce dimanche. Alors il se suffit du jaune pour éviter de pénaliser le stade Malien. Le commissaire du match, le Nigérian Okpomo n'a pas manqué de sortir son calepin à ce moment précis. Il est vrai que l'arbitre a dépassé toutes les limites et certains n'ont pas hésité à faire le lien entre le fait que l'arbitre soit Ghanéen et que l'entraîneur du Stade Malien, Mohamed Polo, le soit aussi. S. B.