Alors que tout le monde s'attendait à voir la Fédération algérienne de football annoncer, à l'issue de la réunion de son bureau fédéral de dimanche, un nouveau système de compétition pour le prochain exercice, la décision est tombée tel un couperet : c'est le statu quo. Les règlements généraux ne seront donc pas à nouveau bafoués. Tant mieux pour l'éthique. L'assemblée générale que tiendra la FAF en ce début du mois de juillet sera tout ce qu'il y a d'ordinaire, contrairement à ce qu'attendaient les acteurs du football national, qui se préparaient à une rude bataille après l'annonce de l'adoption d'un probable changement du système de compétition à cette occasion. Tout semblait aller en ce sens après le brainstorming organisé par les services de Hachemi Djiar, le ministre de la Jeunesse et des Sports, les 17 et 18 mai dernier à l'INFS/STS de Dély Ibrahim, au cours duquel cette éventualité a été étudiée. Quelques jours plus tard, la FAF avait rendu public un communiqué dans lequel elle convoquait une assemblée générale extraordinaire pour le début de juillet avec un seul point à l'ordre du jour, en l'occurrence la modification du système de compétition dès la prochaine saison, du moment que l'AG était souveraine. Hamid Heddadj a même procédé à la mise en place d'une commission chargée de rendre des propositions sur le meilleur système de compétition à adopter. Plus personne ne doutait de l'adoption de cette option après les incidents qu'a connus la capitale de l'Ouest, suite à la relégation du MC Oran à l'issue des résultats de la dernière journée du championnat, le 26 mai dernier. Des voix se sont alors élevées pour réclamer cette mesure en la présentant comme le meilleur moyen de calmer les esprits. Alors, il fallait recadrer l'événement dans son contexte et le limiter à sa dimension réelle, à savoir un simple match de football. C'est ce qu'a fait précisément Noureddine Yazid Zerhouni, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en marge de l'installation du nouveau wali de Annaba le 1er juin dernier. Il avait affirmé ce jour-là qu'il ne se serait agi que d'actes de hooliganisme ordinaire, “une situation normale générée par un match de football, comme il en arrive souvent de par le monde”; et qu'il n'y a, par conséquent, pas lieu de s'en inquiéter outre mesure en essayant de leur trouver une autre justification. Le ministre a mis la grande colère de la population d'Oran, ainsi que les actes de violence extrême, qui ont été commis dans cette ville trois jours durant, sur le compte de l'immense déception des supporters du Mouloudia d'Oran. Ces propos ont sonné comme un signal fort auprès des responsables du football algérien, qui ne faisaient plus de fixation sur la modification du système de compétition, et sous-entendaient que cette question relevait de l'assemblée générale. En fin de compte, l'instance souveraine de la FAF n'aura même pas à en discuter avec cette décision surprise et néanmoins logique du bureau fédéral de maintenir le système de compétition actuel pour le prochain exercice. Il faut dire qu'il s'agit d'un changement radical dans la position de la Fédération algérienne de football en un laps de temps d'un mois. De la convocation d'une assemblée générale extraordinaire avec un seul point à l'ordre du jour : l'étude d'un nouveau système de compétition, on est passé à une AG ordinaire sans aucune incidence sur le championnat. Le plus important est que les règlements généraux ne seront pas bafoués une fois de plus. K. ABDELKAMEL