Le chef de l'exécutif qui était en visite à Naciria, mercredi dernier, a ordonné la démolition immédiate d'une bâtisse en ruine avant de décider, avec l'accord du P/APC et du chef de Sûreté de wilaya, de faire sortir les structures sécuritaires hors de la ville pour ne pas pénaliser la population. Naciria fait partie de ces communes qui restent cloîtrées faute de perspectives de développement. La zone d'activités n'en a que le nom. Il se trouve même que des personnes occupent illégalement quelques hectares situés dans cette zone alors que d'autres ont transformé en logements, les terrains qui leur ont été affectés. Dans une commune, où le chômage a atteint, selon un élu local, plus de 35%, il n'est plus permis aux autorités de se laisser faire. Et le P/APC est déterminé à agir pour récupérer ces parcelles mêmes si elles sont affectées à des organismes publics, comme c'est le cas de l'OPGI. Naciria, ce sont aussi les villages accrochés sur les maquis de Sid Ali Bounab. Les localités d'Ihadaden, d'Ouriachen et d'autres lieux souffrent d'isolement. De nombreux citoyens ont fui ces villages faute de routes et d'infrastructures. La meilleure solution de lutter contre le terrorisme est d'apporter “la vie à ces villages”, insiste le P/APC, qui préconise l'installation d'une antenne administrative qui servira de point de convergence à ces villages. Il proposera également d'aménager des chemins appropriés pour briser l'isolement de ces localités. “La circulation des personnes est aussi un outil de sécurité et renforce la paix”, souligne le P/APC de Naciria. À Bouassem, une localité située pourtant non loin du centre-ville, les villageois éprouvent des difficultés pour se faire soigner dans la salle de soins. À Naciria, les jeunes n'ont pas où aller en dépit de l'existence d'une Maison de jeunes. “Celle-ci est fermée depuis deux ans sans raisons apparentes”, affirme un élu de Naciria. Non loin de là, un complexe sportif est en cours de finition. Une structure qui sera d'une grande utilité pour les jeunes même si l'endroit est critiqué par les jeunes en raison de son éloignement. Comme toutes les communes à Naciria, on a construit une cinquantaine de locaux commerciaux mais certains ont été érigés dans un site de chalets loin de la ville. Le souci des autorités résidait dans le lancement du projet, qu'importe le lieu. Une sorte de corvée qu'il fallait évacuer au plus vite. D'ailleurs, le wali ne manquera pas de faire la remarque au DPAT, surtout lorsqu'il apprendra que toutes les communes ont eu le même quota de locaux. M. T.