Lors de sa visite effectuée dernièrement à Naciria, le wali de Boumerdès à Naciria n'a pas été tendre avec certains responsables de son exécutif notamment au sujet des retards qu'accusent de nombreux projets de développement affectés à cette commune de 22 000 habitants. C'est le cas du lycée de Naciria dont les travaux n'ont pas encore démarré bien que le projet a été attribué fin de l'année 2008 à une entreprise privée. Inscrit en 2006, ce lycée de 1000 places tant attendu par la pollution ne sera probablement pas réceptionné lors de la rentrée scolaire 2010-2011 tout comme le nouveau CEM de Boumraou qui lui aussi accuse un retard considérable. En plus du retard, l'étude du projet est vivement critiquée par le chef de l'exécutif qui s'étonne qu'on construise un établissement scolaire en R+4 même si le prétexte de manque de terrain a été avancé par le bureau d'études. Les membres du comité du village de Boumraou de Bouassem et d'autres localités présents sur les lieux n'ont guère apprécié, eux aussi, la cadence des travaux de ces deux chantiers. “Nous avons lutté pour ramener ces projets afin d'éviter à nos enfants les longs déplacements et voilà qu'on nous dit que les projets ne seront pas livrés dans les délais”, précise le président du comité du village de Boumraou. Le centre sportif situé au sud-est de la ville de Naciria a été également visité par le wali mais bien que opérationnel depuis quelques mois, cette structure souffre encore de problèmes d'isolement. La route menant à ce centre n'a pas été aménagée et ses alentours aussi alors qu'une enveloppe totale de 5 millions de DA a été dégagée par la wilaya et par la commune. “Il faut lancer ces projets en urgence”, a lancé le wali en direction des directeurs concernés. Le wali s'est déplacé ensuite sur le chantier des 70 logements LSP EPLF de Boumerdès qui accuse, lui aussi, un retard énorme et s'est enquis des différents problèmes qui bloquent encore un des rares projets d'habitat lancés sur le territoire de cette commune. tout en insistant sur la prise en charge des problèmes de la jeunesse . “Vous devez tout faire pour satisfaire les jeunes de Naciria afin qu'ils n'aillent pas ailleurs”, affirme-t-il en faisant allusion au maquis de Sid Ali Bounab surplombant la ville. M. Merad n'a pas constaté beaucoup de changement depuis sa visite effectuée au mois de novembre dans la même commune comme l'illustre si bien le centre-ville où la maison détruite par l'attentat kamikaze du 2 janvier 2008 est toujours là en état de ruine bien que le propriétaire a reçu de l'Etat l'argent nécessaire pour sa démolition. La zone d'activité n'est pas encore opérationnelle en raison d'un litige foncier qui empoisonne la vie aux 30 investisseurs qui ont déjà payé le terrain. Naciria c'est aussi les villages accrochés sur les maquis de Sid Ali Bounab comme Ihaddaden, Ouriachen, AIt Slimane, Imaghnine qui continuent à souffrir de l'isolement. De nombreux citoyens ont fui ces villages faute de routes et d'infrastructures. Une situation qui a arrangé les affaires de l'ex-GSPC dont les éléments se sont appropriés les lieux pour en faire des bases-arrière. Le P/APC, M. Belkacem, ne cesse de demander un plan de développement pour ces villages comme l'installation d'une antenne administrative qui servira de point de convergence pour ces villages ou l'aménagement de chemins appropriés pour briser l'isolement de ces localités. M. T.