Les locataires du bloc A des 98-Logements sociaux participatifs (LSP) à la sortie ouest de la ville de Ténès, dans la wilaya de Chlef, tirent la sonnette d'alarme à propos des malfaçons dont leur bâtiment a été construit. Ils attirent à ce sujet l'attention des autorités locales du grand danger qu'ils ne cessent de courir au fil des jours, et dénoncent ainsi les graves imperfections qui risquent de provoquer, du jour au lendemain, un éventuel écroulement d'une importante partie de leur bâtisse et de la Maison de jeunes mitoyenne qui ne dispose pas de mur de soutènement. “Nous vivons continuellement le pire des cauchemars en raison des risques majeurs que présentent les fouilles sauvages effectuées illégalement juste à proximité de notre immeuble, et ce, par un particulier qui procédait, en août 2007, à la réalisation de son projet. Les fouilles en question d'une profondeur qui varie entre cinq et sept mètres, réalisées anarchiquement sous notre bâtisse, peuvent être fatales pour l'ensemble des familles qui y résident. Nous sommes au total plus d'une douzaine de familles au sein de cet immeuble, ainsi que la Maison de jeunes pour handicapés, située dans le même site et dans le même alignement, à subir le même sort. Livrés tous deux en 2007 notre immeuble et ladite maison de jeunes présentent actuellement d'imminents risques d'effondrement en raison de l'inexistence d'un mur de soutènement. Les différentes pluies qui s'abattent durant chaque saison hivernale sur la région provoquent inévitablement l'érosion du sol sur lequel les deux immeubles sont bâtis, ce qui aggrave de plus en plus notre situation. Devant cet état de fait, qu'attendent les autorités compétentes que nous avions saisies officiellement, maintes fois, pour agir ? Faut-il attendre que la situation tourne au drame pour finalement intervenir ? À quand la réalisation du fameux mur de soutènement devant nous protéger d'une éventuelle catastrophe ?” s'interrogent de nombreux habitants de cet immeuble, qui souhaitent que leur épineux problème soit immédiatement pris en charge par les responsables compétents avant qu'il ne soit trop tard. Le responsable de l'entreprise réalisatrice de cet immeuble a, pour sa part, fait savoir aux familles plaignantes, au moyen d'une correspondance dont nous disposons d'une copie, que sa responsabilité n'est aucunement engagée dans cette affaire. Selon lui, toutes les autorités locales administratives concernées ont été alertées par ses soins en temps opportun sur la gravité de la situation et sur les fouilles sauvages en question. Seulement, et à sa grande surprise, aucune suite favorable ne lui a été accordée. AHMED CHENAOUI