revendications n Les travailleurs de l'Etusa ont entamé, ce matin, un mouvement de grève «illimité» dont la suspension reste tributaire de «la réaction des autorités à leur tête le ministère des Transports». Les travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont entamé, aujourd'hui, une grève «illimitée» avons-nous appris ce matin-même du secrétaire général du syndicat de l'entreprise M. Bouteba. Selon notre interlocuteur, ce mouvement de débrayage fait suite à un préavis de grève déposé auprès de l'administration le 2 juin 2008. «Un consensus s'est dégagé entre les différentes sections de l'Etusa. Tous les services y prendront part y compris l'administration et les services exploitation et technique». Interrogé sur les motifs de ce mouvement, M. Bouteba a affirmé que ce dernier a été motivé par un certain nombre de revendications qu'ils ont portées à la connaissance des responsables sans toutefois que ceux-ci fournissent la moindre réponse. Notre interlocuteur met en avant trois principales revendications. Celles-ci ont trait, d'abord, à la paye que «nous percevons à chaque fois avec deux mois de retard». De plus, il est question de la revalorisation de la subvention devant être allouée à l'entreprise de transport de la capitale, à savoir les 50 milliards de centimes par an. Or, déplore notre interlocuteur, «nous n'avons touché, pour ce qui est de cette année, que 10 milliards de centimes, idem pour l'année 2007». «Tandis que nous n'en avons pas touché le moindre sou durant l'année 2006 date de l'entrée en vigueur de cette mesure», ajoute-t-il. Autre revendication et pas des moindres, M. Bouteba remet en cause la gestion dont font preuve les administrateurs de l'Etusa. Selon lui, «les responsables de l'entreprise font preuve de mauvaise gestion au grand dam des salariés de l'entreprise qui font, pourtant, preuve d'un grand dévouement». Les travailleurs réclament l'installation d'un nouveau directeur général au moment où l'actuel, septuagénaire, demeure toujours en poste, en dépit des nombreuses protestations des travailleurs. M. Bouteba insiste en outre sur le caractère «non inopiné» de la grève déclenchée à partir d'aujourd'hui, tout en assurant que toutes les lignes desservant les différents quartiers de la Capitale «sont suspendues». La reprise de l'activité de l'ex-Rsta ne se fera pas de sitôt puisque les initiateurs de ce débrayage ne comptent fléchir devant aucune entrave, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Quant aux usagers, ceux-ci ont été grandement «pénalisés» par cette grève qui les a visiblement pris de cours, en témoignent les nombreux coups de téléphone parvenus à notre rédaction.