Située à 3 kilomètres seulement du chef-lieu de wilaya, Mamounia a été élevée au rang de commune à la suite du dernier découpage administratif, un statut dont elle a bénéficié eu égard à sa taille d'abord et au nombre conséquent de sa population ensuite, occupant aussi bien les anciennes que les nouvelles habitations. S'agissant d'une ancienne agglomération coloniale et d'une annexe, elle relève de la commune de Mascara, suivant des indices à la base de son éclosion. Antérieurement à 2008, date de l'installation d'une brigade de la Gendarmerie nationale, cette commune se caractérisait par l'absence de sécurité dominée par des vols, des agressions, de l'anarchie, du tapage nocturne, de la drogue et des boissons alcoolisées, œuvres d'une jeunesse livrée à elle-même et qui agissait en toute impunité. “Avant, nous étions habités par la peur d'être agressés, volés ou malmenés à tout moment de la journée et contraints à rentrer chez nous avant 22 heures, y compris en été, car l'insécurité régnait dans et aux alentours de la commune. Plusieurs habitants ont été victimes des agissements des jeunes qui opéraient le plus souvent en groupes sans aucune dénonciation de crainte de représailles. Il était presque interdit aux jeunes filles de s'aventurer seules dans le village et aucune n'osait relever le défi et échapper aux agressions ou aux harcèlements des garçons”, devait nous dire S. B., un habitant de longue date de cette localité. Toutefois, depuis la mise en service de la brigade de la gendarmerie, la population de Mamounia est soulagée, la mentalité a changé et les méfaits ont enregistré une nette régression. En effet, sous la houlette d'un chef de brigade conscient de la mission qui lui est dévolue, les gendarmes multiplient les patrouilles tant diurnes que nocturnes, et opèrent des contrôles inopinés. De plus, ils vérifient l'identité des jeunes aux comportements douteux et s'attaquent à l'usage de la drogue, à la consommation des boissons alcoolisées et sévissent contre les vols, les agressions et les pratiques illégales. Dès lors, le calme est revenu dans cette commune dont les habitants se sentaient constamment en danger. A. B.