Hein Verbruggen, membre du Comité international olympique (CIO) et président de la commission de coordination des Jeux de Pékin, a estimé dans une interview au quotidien français Le Monde paru hier que la réouverture partielle de l'internet par les autorités chinoises était le “fruit de l'intervention du CIO”. M. Verbruggen a par ailleurs estimé que les Chinois avaient, dans les faits, été plus loin que leurs engagements auprès du CIO: “L'accord passé avec les organisateurs chinois donne la possibilité aux journalistes de faire librement des reportages sur les jeux. Les Chinois ont même été plus loin en les autorisant à faire des reportages sur des sujets généraux”, a-t-il estimé. “Mais ils ont toujours émis une réserve sur ce qui constitue un danger pour la sécurité nationale. Il en ont le droit”, a-t-il conclu. En milieu de semaine, des journalistes accrédités pour les jeux Olympiques de Pékin s'étaient émus de ne pouvoir accéder à certains sites, notamment ceux d'Amnesty International, de Reporters sans frontières ou de la BBC. Vendredi, la Chine avait lâché du lest en autorisant l'accès à ces sites, mais bloquait toujours ceux de dissidents, de groupes pro-tibétains ou toute page web ayant trait au mouvement spirituel Falungong, interdit en Chine, ou encore à la répression du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989.