Le ministre des Travaux publics a insisté sur le respect des délais de réalisation prévus. “Il faut profiter de cette période de vacances avant la rentrée”, c'est l'une des nombreuses recommandations du ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, lors de la visite d'inspection d'hier qu'il a effectuée sur plusieurs points de la capitale. La phrase citée ci-dessus était adressée au responsable du projet du dédoublement du CW111 (chemin de wilaya) entre Draria et Baba Hassan qu'il a visité après avoir fait un crochet du côté du chantier du dédoublement de la RN 36. Estimant qu'il y avait un retard dans l'état d'avancement des travaux, le ministre s'est voulu ferme dans ses remarques face à ses interlocuteurs. Ainsi, il a donné un délai de 10 jours pour terminer les travaux “sinon on vous retire du projet”. Amar Ghoul a aussi abordé l'état d'engorgement des routes de ce côté de la capitale en abordant l'aspect urbanistique. “Draria est une catastrophe. Ils n'ont fait que construire et construire. C'est un entassement de n'importe quoi”. Même s'il n'a pas précisé qui était le “ils”, le représentant du gouvernement à insisté sur la nécessité de ne pas refaire “les mêmes erreurs d'avant”. Pour cela, il a demandé à ce qu'il y ait une interdiction “par un arrêté de wilaya”, de toute construction “que ce soit du secteur public ou privé” aux abords de l'évitement de Baba Hassan. “Il faut laisser les gens respirer”, a-t-il martelé. Les étapes suivantes de la journée de Ghoul étaient du côté nord-est de la capitale. Ça concernait le dédoublement de la RN 24 du côté de Herraoua (Bordj El-Bahri) et le prolongement de l'évitement de Aïn Taya à Bordj El-Bahri. En arrivant sur le chantier de Herraoua, le ministre a insisté sur l'urgence d'enlever les bidonvilles “et reloger ces trois familles qui y vivent. Je ne vais pas attendre qu'il y est des réunions interminables avec la wilaya, et en plus, ces familles n'ont pas d'actes de propriété”. Au même moment, et à une dizaine de mètres du ministre, une jeune femme était en train de crier tout en pleurant. Il s'est avéré que c'est une des “résidentes” du bidonville :“Je suis une Algérienne, même si je n'ai pas de papiers. Je veux être sûre qu'on va me reloger moi et ma famille”, hurlait-elle. “Je veux une preuve qu'on ne va pas m'arnaquer. Déjà lors du séisme on nous a eu et on ne veut plus revivre cela”. Le ministre quittera les lieux en insistant sur l'urgence de trouver des solutions rapides pour ces familles et d'avancer “pour décongestionner Rouiba et Aïn Taya”. Pour aujourd'hui, le ministre des Travaux publics a prévu des visites d'inspection des travaux des rocades sud d'Alger. Salim KOUDIL