Après avoir assuré que l'Iran “ne cédera pas un iota de ses droits” au nucléaire, le président iranien se veut toutefois rassurant. “Téhéran souhaite le dialogue avec les grandes puissances sur son programme nucléaire”, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien, Bachar El-Assad. “Nous sommes sérieux dans nos discussions et nous voulons que ces discussions soient basées sur la loi afin de donner des résultats concrets. Nous espérons que les autres parties sont aussi sérieuses”, a dit le président iranien. Ahmadinedjad avait pourtant assuré, la veille, que l'Iran n'abandonnerait pas “un iota” de ses droits au nucléaire, alors qu'expirait l'échéance fixée par les Six pour obtenir une réponse à leur offre de concessions mutuelles. Lors de la visite de Bachar El-Assad en France à la mi-juillet, pour la naissance de l'UPM, et le défilé du 14 juillet sur les Champs-?lysées, le président français, Nicolas Sarkozy, lui avait demandé “de convaincre l'Iran d'apporter les preuves que son programme nucléaire était purement civil”. On ne sait pas grand-chose sur ce qui s'est dit entre Ahmadinedjad et El-Assad, sauf que dans un communiqué, la présidence syrienne a rappelé qu'en vertu des accords internationaux, chaque pays, y compris l'Iran, a le droit de procéder à l'enrichissement d'uranium et de posséder des centrales nucléaires. Lors de la dernière rencontre avec le négociateur iranien du nucléaire Saïd Jalili, à Genève, le 19 juillet, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne avaient accordé deux semaines à Téhéran pour donner une réponse claire à leur offre. Celle-ci contient des mesures de coopération économique et politique en échange de la suspension par Téhéran de ses activités d'enrichissement d'uranium. D. B./Agences