Nouvellement nommé au poste de ministre des Transports, M. Amar Tou a effectué, hier, sa première visite du chantier du métro d'Alger. La délégation ministérielle a débuté la visite en se rendant à la station d'El-Hamma où deux locomotives les attendaient. Une occasion pour le ministre de s'enquérir de l'état d'avancement du projet. En effet, les rails sont posés, l'habillage des stations est presque achevé et les installations électriques sont en cours d'aménagement. Il était également possible de constater que de nombreux équipements, à l'instar des guichets de vente et de contrôle des titres de transport, mais aussi ceux destinés au traitement de l'air ambiant des tunnels et stations, dont la pose a d'ores et déjà débuté. Arrivée à la station Les Fusillés, qui est un pôle d'échange entre métro, tramway et téléphérique, la délégation a quitté les sous-sols pour une inspection des travaux de ces derniers. De retour 30 mètres sous terre, les locomotives ont roulé jusqu'à la station Cité Mer-et-Soleil dont l'état des travaux est le plus avancé, ce qui donne une meilleure idée de ce que sera le métro d'Alger. Au cours de cette visite, M. Tou n'a donné aucune information sur les coûts du projet. Il n'a pas non plus fait part des délais de réception du métro d'Alger ni même des prix des titres de transport. Néanmoins, le ministre a annoncé qu'il programme une seconde visite pour les mois d'octobre ou novembre au cours de laquelle, il donnera toutes les réponses aux différentes questions qui restent en suspens. En outre, il prévoit pour la même période les premiers essais à vide du métro d'Alger. Arrivée au terminus, la délégation s'est ensuite rendue au complexe de maintenance de Bachdjarah. D'une superficie de 18 hectares, ce hangar est destiné à la maintenance des rames, des équipements électromécaniques et de la voierie, mais aussi au garage des rames et stockage des pièces de rechange. Le ministre a également visité le chantier du poste central de commandement ainsi que celui du bâtiment administratif où il reste encore beaucoup à faire. Rappelons que lors d'une visite de ce même chantier en octobre 2006 en compagnie de l'ancien ministre des Transports M. Maghlaoui, le directeur des infrastructures avait indiqué que la pose des rails était prévue pour janvier 2007, leur mise en tension pour le mois de décembre de la même année et que les premiers essais seraient donc possibles dès le mois de juin suivant afin que le métro d'Alger soit opérationnel à la fin 2008. Les délais présomptueusement annoncés ont de toute évidence été largement dépassés puisque nous sommes en août 2008 et les rails n'ont été que récemment posés et ne sont toujours pas électrifiés. Ceci dit, les travaux avancent normalement et si nous avons attendu le métro plus de vingt ans, attendre quelques mois de plus ne fera de mal à personne. D'autant que des extensions sont prévues vers place des Martyrs, El-Harrach et Aïn Naâdja et qu'elles ne seront réalisées qu'en 2014. Amina Hadjiat