Le président Abdelaziz Bouteflika a effectué hier une visite dans les wilayas d'Alger et de Blida, qui lui ont permis d'inaugurer un certain nombre de réalisations. À la gare centrale d'Alger, il a procédé à la mise en service de l'autorail Alger-Chlef. Long de 75,6 m, le nouveau train devra relier la capitale à Chlef en deux heures et demie, avec une vitesse maximale de 160 km/h, pour un billet cédé à 300 DA. Doté de rames climatisées, l'autorail qui s'inscrit dans le cadre du schéma d'aménagement ferroviaire algérois effectuera 4 rotations par jour, avec une capacité de transport de 199 passagers. Les responsables ont précisé au chef de l'Etat que le schéma s'étale d'Alger vers l'Est jusqu'à Thénia, en continuant vers Tizi Ouzou et Oued Aïssi et de l'Ouest jusqu'à El-Affroun (Blida). Ils ont également indiqué l'existence de 17 autorails devant desservir notamment Alger-Chlef, Alger-Bouira-Béjaïa, Alger-Bordj Bou-Arréridj-Sétif, Constantine-Skikda, Constantine-Annaba, Oran-Tlemcen et Oran-Aïn Témouchent. À cela doit s'ajouter le 2e axe (création d'une nouvelle ligne), dans la rocade des Hauts-Plateaux, qui s'étale à l'ouest de Moulay-Slisène en passant par Saïda, Tiaret, Tissemsilt, la nouvelle ville de Bouguezoul, M'sila et Batna. Evoquant la 2e rocade des Hauts-Plateaux, les responsables ont souligné que celle-ci prend naissance de Méchria, Aflou, El-Bayadh, Djelfa et Biskra, précisant que les études ont été déjà entamées. Sur ce dernier point, le président Bouteflika a demandé aux responsables de finaliser les études afin de les “inscrire” au programme pour leur réalisation. Lui présentant un aperçu sur les différentes échéances de livraison, un responsable de la SNTF a expliqué que le réseau actuel, en exploitation depuis 1999, est doté de 3 572 km, dont 394 km en double voie et de 283 km de lignes électrifiées. “À la fin de l'année, le réseau passera à 4 769 km, dont 499 km en double voie et 400 km de lignes électrifiées”, a-t-il dit, ajoutant qu'en 2013, l'Algérie “sera dotée d'un réseau de 5 900 km pour une électrification doublée pour la rocade nord”.Toujours à Alger, le chef de l'Etat a également inauguré à Mohammadia un programme de 800 logements sociaux à la cité Mokhtar-Zerhouni, composé de 60 bâtiments (R+5) pour une superficie de 8,6 hectares et dont la première pierre a été posée en avril 2006. D'un coût de 1,61 milliard de DA, et réalisé en 24 mois, le programme comporte des appartements de types F4 et F3 et est composé, entre autres, d'un centre culturel, de 87 locaux de commerce et de services, de terrains de jeux et de sports ainsi que d'une crèche. Dans la wilaya de Blida, le président de la République a posé la première pierre d'un pôle universitaire à El-Affroun de 27 000 places pédagogiques qui viendra renforcer les capacités d'accueil de l'université Saâd-Dahlab de Blida. Le chef de l'Etat a également mis en service à El-Affroun un poste THT/HT 400/220 KV qui vient renforcer la couverture en énergie électrique dans cette wilaya, considérée comme l'une des plus couvertes du pays avec un taux de 99,22% et 169 961 abonnés. Il a aussi inauguré dans la commune de Soumaâ le programme de 865 logements réalisés par l'AADL de types F3 (391) et F4 (474) ; ces logements ont été réalisés par l'entreprise égyptienne Arab Contractors. Lancé au mois de septembre 2005 pour un délai de réalisation de 31 mois, ce projet a été livré le 27 février 2008. D'un coût global de 1,8 milliard de DA, ce projet comprend également 36 locaux à usage commercial. En inaugurant cette cité, le président Bouteflika a demandé au ministre de l'Habitat, M. Nouredine Moussa qui l'accompagnait, des détails sur le coût et les délais de paiement des citoyens. Le coût réel de ce type de logement est de l'ordre de 30 000 DA le m2, mais le prix administré aux citoyens est de 20 000 DA le m2, a expliqué le ministre de l'Habitat, ajoutant que le délai de remboursement est de 25 ans. Le chef de l'Etat a également demandé au ministre quelles étaient les meilleures entreprises (turques, chinoises, égyptiennes ou algériennes) en matière de coût et de qualité de réalisation des logements AADL. Ce à quoi le ministre a répondu qu'“au début, on avait eu des problèmes avec l'entreprise égyptienne, mais les 865 logements de Soumaâ ont été bien faits”, faisant remarquer que les réalisations, durant les premières années du programme, sont de meilleure qualité. Concernant les entreprises chinoises, le président Bouteflika a relevé que le coût de leurs réalisations est plus bas que celui des autres entreprises étrangères engagées dans ce programme d'habitat. “Les contrats avec ces entreprises ont été précédés de négociations politiques avec les autorités chinoises qui ont accepté d'appliquer des prix inférieurs par rapport aux autres pays”, a précisé le chef de l'Etat. Mais actuellement, a poursuivi le président Bouteflika, les entreprises chinoises demandent un alignement des prix avec les autres entreprises étrangères impliquées dans la réalisation du programme AADL, faisant valoir la qualité de leurs réalisations.