Vendredi à 20h08 et 8 secondes, les JO débuteront en fanfare par la traditionnelle cérémonie d'ouverture. Des danseurs, des musiciens, des jongleurs, des lasers, des projections vidéo et sans doute pas mal de dragons en papier vont transformer le stade du Nid d'Oiseau en un cirque olympique. Les spectateurs, environ 90 000, en auront pour leur argent puisque le spectacle devrait durer 3h30… Pour des questions de sécurité, seuls les correspondants de grands organes ont été accrédités aux répétitions générales de cette cérémonie, qui devaient se tenir hier soir. Les successions de tableaux présentés devraient représenter les différentes phases de l'histoire de la Chine. Par ailleurs, la flamme olympique a été acclamée hier à Pékin lors d'un relais sous haute surveillance qui n'a pas empêché un groupe d'étrangers d'appeler au “Tibet libre” devant le stade national à deux jours des JO. Pour le retour de la torche dans la capitale chinoise, après un périple mondial mouvementé, les autorités avaient convoqué un imposant déploiement des forces de l'ordre ainsi que des vedettes comme le premier astronaute Yang Liwei et le basketteur Yao Ming. L'événement, minutieusement orchestré, a débuté sur la célèbre place Tiananmen, en face du mausolée de Mao Zedong, où des groupes dûment autorisés se sont postés en rangs dès le matin. Des personnalités en tenue de sport, souriantes, agitant frénétiquement le bras ou brandissant un poing vainqueur, se sont succédé, trottinant pour porter le symbole olympique, sous un ciel gris et pollué. Les étapes soigneusement chorégraphiées et retransmises en direct par les télévisions se sont déroulées sous la chaleur et sans incident, avec force drapeaux rouges. Le passage des relayeurs a déclenché les acclamations de dizaines de milliers de spectateurs, scandant “Vive la Chine ! Vive les jeux Olympiques”. Le dalaï-lama a envoyé depuis son exil dans le nord de l'Inde ses “bons voeux” à la Chine pour ses jeux Olympiques, estimant que cet événement sportif devait promouvoir la paix. R. S.