Née le 30 septembre 1984 à El-Kseur (Béjaïa), Soraya Haddad est venue au judo très jeune. C'est à l'âge de dix ans qu'elle a commencé à fréquenter les tatamis, grâce à ses frères qui pratiquaient cette discipline. Ses parents ont joué un rôle très important dans sa carrière, en ne cessant jamais de lui prodiguer conseils et encouragements. Elle s'est faite très vite remarquée par les responsables du judo algérien, qui n'ont pas tardé à l'intégrer en équipe nationale juniors. Elle entamera sa carrière internationale sur les chapeaux de roues en se classant parmi les trois premières places des championnats du monde juniors. Opérant dans la catégorie des moins de 48 kg, elle s'illustre aux jeux Olympiques d'Athènes en 2004, en terminant à la neuvième place. L'année suivante, elle confirme son ascension en enlevant une médaille de bronze aux Mondiaux séniors d'?gypte, toujours dans la même catégorie de poids. Deux années plus tard, elle change de catégorie en passant chez les 52 kg, où elle ne tardera pas à s'affirmer. Sentant le rendez-vous olympique approcher, Soraya Haddad entamera une préparation de longue durée pour atteindre son objectif secret, de monter sur le podium. Elle y croyait vraiment, comme nous l'a révélé hier son entraîneur, Hamid Chaâlal. Gardant ce secret pour eux, ils se mirent à appliquer le plan de travail concocté à cet effet. Les résultats, qui suivirent confirmèrent l'ascension de la judokate, qui se permettait de bousculer la hiérarchie mondiale de sa catégorie. Prenant part au très relevé tournoi de Paris, qui regroupe la crème des judokates de la planète, elle réussit l'exploit d'atteindre la finale, pour repartir avec une médaille d'argent. C'était un signe qui ne trompait pas sur la forme de la championne algérienne. Plus tard, elle terminera troisième au tournoi non moins relevé de Hambourg (Allemagne). Ces résultats n'ont fait que renforcer la détermination de son entraîneur à la mener vers la consécration. Hier, elle est montée sur la troisième marche du podium olympique. ? 24 ans seulement, avec sa classe et son talent, Soraya Haddad est bien partie sur la plus haute marche du podium d'un mondial ou des jeux Olympiques, pour peu qu'elle garde les pieds sur terre et qu'elle poursuive le travail entamé. Il appartient également aux responsables du sport algérien de lui faciliter la tâche en mettant à sa disposition les moyens nécessaires. K. A.