Considérés comme une saison festive, exclusivement consacrée au farniente et au plaisir de la mer, les mois de juillet et d'août sont devenus un véritable cauchemar depuis quelques années. Un casse-tête… Entre les plages de Aïn Témouchent, d'Oran et de Mostaganem, on ne compte pas moins de 20 noyés déjà dont un pêcheur retrouvé il y a quelques jours au large de Bouzedjar, coincé entre deux rochers. Même les piscines apparemment ont leur victime cet été. Le week-end dernier, les gardes ont découvert le corps d'un jeune homme flottant sur l'eau de la piscine de Aïn El-Hadjar dans la wilaya de Saïda. Il n'avait que 28 ans... et il ne savait pas nager. Quant aux intoxications alimentaires, un mariage sur cinq se termine en général aux UMC en Oranie. Au quartier des Frères-Boutaïba, sur les hauteurs de Frenda, dans la wilaya de Tiaret, 37 personnes invitées à célébrer des noces ont été admises il y a quelques jours aux urgences de l'hôpital Ibn-Sina après avoir consommé des plats de couscous par un soleil qui ne fait pas de quartier. 53 autres personnes, invitées elles aussi à un mariage, à Tlemcen, ont été intoxiquées cette semaine suite à la consommation des mêmes plats de couscous vraisemblablement. À Aïn Témouchent, un père et ses quatre enfants ont dû être hospitalisés cette semaine à l'hôpital Ahmed-Medeghri du chef-lieu après avoir mangé des gâteaux impropres à la consommation. Une enquête a été ouverte. Selon les sources de certains confrères sur place dans cette wilaya, plus de cent intoxications alimentaires auraient été enregistrées entre les communes de Aïn Kihel, Hammam Bouhadjar et Béni Saf. Quant à l'alimentation en eau potable, elle n'a jamais atteint un tel niveau de crise, particulièrement sur la Corniche oranaise où se concentrent tous les touristes. À Mers El-Kebir, par exemple, la ville n'a pas reçu une seule goutte d'eau depuis… 15 jours. Même chose à Aïn El-Turk au point où les citernes des vendeurs ambulants qui coûtaient 400 DA sont passées à 700, 1 500 et même à 2 000 DA. Pour ce qui est de la route, l'été 2008 a été de toute évidence le plus meurtrier dans la région. Après la dramatique collision entre un car de voyageurs et un fourgon sur la RN14 reliant Oran à Sig et qui a fait 23 morts la semaine dernière, un autre accident de car, sur le même tronçon à quatre jours d'intervalle a fait 51 blessés. Et nous ne parlons pas des “incontournables” plongeons au-dessus des falaises de la corniche de voitures dont les pilotes “auraient” perdu le contrôle. Mustapha Mohammedi