Face à un Turc, troisième mondial, et à un Ukrainien, vice-champion du monde, Abdelkader Chadi et Nawfel Ouatah devront donner tout ce qu'ils ont dans le ventre pour espérer passer ce tour décisif pour l'attribution des médailles, en attendant Benchebla demain. Ils sont trois Algériens à pouvoir accrocher une médaille à leur cou s'ils parviennent à surclasser leurs adversaires dans ces quarts de finale. Aujourd'hui, c'est Chadi Abdelkader qui ouvrira le bal à 13h01 (heure algérienne) contre le Turc Yacup Kilic. Troisième mondial à Chicago l'an dernier, Kilic constituera un dur morceau pour le pugiliste algérien. ?talant jusque-là des qualités, qui lui ont valu le respect de ses adversaires, Abdelkader Chadi connaît bien son vis-à-vis. Il donne l'impression d'être confiant en ses capacités, comme l'indiquent ses déclarations. “Le Turc, je le connais bien. Je suis en mesure de le battre, si les choses se déroulent normalement”, dira-t-il. Chadi soulignera que Kilic a eu un combat très difficile et éprouvant en huitièmes de finale, qui se répercutera sur sa condition physique. “J'essayerai de profiter de sa fatigue, même si moi aussi je n'ai pas eu droit à la, période de repos habituelle”, affirmera-t-il. S'il boxe de la même manière avec laquelle il a boxé jusque-là, Chadi n'aura aucune peine à s'imposer. ? 21h01 (heure algérienne), ce sera au tour de Nawfel Ouatah de donner la réplique à l'Ukrainien Vyacheslav Glazkov. Ce dernier, vice-champion en titre, frappe très dur, de l'avis même d'Ouatah. Néanmoins, le natif de Lyon compte bien le surprendre. “J'ai fait deux rounds contre lui et je sais comment il boxe. J'ai ma petite idée pour en venir à bout”, a-t-il déclaré. Ouatah a réaffirmé qu'il est venu à Pékin pour gagner l'or, et qu'il fera tout pour atteindre cet objectif. C'est le souhait de toute la délégation algérienne, qui espère améliorer le capital médailles de l'Algérie dans ces jeux. Ceci étant, une médaille olympique ne se gagne pas toujours sur le ring. Les tractations de coulisses jouent parfois un rôle déterminant dans son attribution, car l'arbitrage peut parfois fausser un combat, soit par une simple erreur humaine, soit par préméditation. En effet, les précédents tournois de boxe des jeux Olympiques sont remplis de contestations des erreurs d'arbitrage. Parfois, certains ont crié au scandale, accusant les référés de malhonnêteté, voire même de corruption. L'on se rappelle encore de l'élimination scandaleuse de Loucif Hamani en quarts de finale des jeux Olympiques de Munich en 1972, alors qu'il avait épaté les présents par sa classe. C'est dire que le noble art n'est pas exempt de tout reproche. Aussi, Abdelkader Chadi et Nawfel Ouatah doivent forcer le respect de l'adversaire et des arbitres pour être sûrs d'atteindre leur but. K. A.