Plusieurs cybercafés, exerçant au niveau de la wilaya d'Alger, ont été fermés ces derniers jours par la wilaya d'Alger. C'est ainsi qu'à Reghaïa sur les vingt cybercafés qui existent, il n'en reste plus que deux qui restent opérationnels alors qu'à Rouiba plus d'une dizaine a été scellée. Motif invoqué : absence d'agrément. C'est en tout cas ce qu'on a pu lire hier sur les arrêtés de fermeture signés et placardés sur les portes des magasins fermés et qui portent la signature du wali délégué de Rouiba. Les autorités de la wilaya ont, selon le document affiché, pris cette décision sur la base d'un rapport établi par la sûreté de la wilaya d'Alger puisqu'une disposition de l'arrêté en question énonce clairement que “sur avis du chef de sûreté de la wilaya, il a été décidé la fermeture de l'établissement (…) pour cause d'autorisation”. Le document invite l'intéressé à “se conformer à la loi en vigueur”. Cependant, les propriétaires de ces locaux, qui possèdent un registre du commerce en bonne et due forme et dont certains exercent depuis plusieurs années, n'ont rien compris à cette décision qualifiée d'injuste. “Nous avons été surpris par cette décision d'autant plus que nous exerçons depuis plusieurs années sans aucun problème et on ne nous a jamais demandé d'agrément”, affirme Djamel qui s'est retrouvé, lui et trois frères en chômage alors qu'il a loué son local à 30 000 dinars/mois, dit-il. Le propriétaire d'un autre cybercafé à Reghaïa se demande : “Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour se rendre compte que nous manquons d'autorisation”, avant de lancer : “On ne lutte pas contre le chômage et le phénomène des harraga de cette manière-là.” Nos tentatives de joindre hier le wali délégué sont demeurées vaines, alors qu'un responsable de la daïra nous a affirmé que les raisons de fermeture sont bien précisées sur l'arrêté. “Il s'agit ni plus ni moins de manque d'autorisation”. Ce n'est que maintenant que les autorités se rendent compte que les cybercafés ne disposaient pas d'autorisation. M. T.