La Maison de la culture de Sidi Bel-Abbès abrite, depuis dimanche dernier et ce, jusqu'au 28 du mois en cours, une semaine culturelle locale des arts et cultures populaires de la wilaya de Khenchela. Au programme de cette manifestation, inaugurée dans la soirée de dimanche par le wali, figurent plusieurs activités culturelles, tous genres confondus, constituant indéniablement une richesse culturelle de la région de l'antique Mascula et s'articulant sur des expositions englobant le costume traditionnel, la tapisserie, la poterie, la photographie, ainsi que les bijoux en argent. À cela, s'ajoutent des représentations théâtrales pour enfants et des récitals de chant et de poésie. En outre, cette semaine a débuté par deux activités majeures, notamment la présentation d'un mariage traditionnel lors duquel les autorités locales et le public belabbésiens ont été conviés à déguster un succulent plat de tchakhtchoukha, ainsi qu'un spectacle de chants et de danses folkloriques typiques à la région, avec l'usage de la gasba et du bendir qui expriment la diversité de l'art populaire dans la région de Khenchela et la richesse de son folklore qui la distingue des autres villes algériennes et notamment les chants “rehaba”. un genre folklorique dominant dans la wilaya de Khenchela et pour lequel les Belabbésiens gardent toujours en mémoire le fameux chanteur aurésien, Ali El-Khencheli, et l'indétrônable Zoulikha avec la célèbre Souba lachrache, lesquels ont marqué le genre chaoui d'une empreinte indélébile. Ces chants s'exécutent en chœurs, parfois à voix mixtes et les thèmes abordés par ce type de chants font la part belle à l'amour des femmes, aux louanges et au madh. Cet art de tradition oral traite également de la cause nationale et des thèmes engagés. L'événement sera ponctué également par des conférences ayant pour thème l'histoire de Khenchela qui se confond avec celle des Berbères et qui remonte à la préhistoire ainsi qu'au patrimoine et arts populaires, entre autres, la cavalerie et la fantasia, où s'apprécient l'habilité et l'élégance des cavaliers ornés d'accessoires de prestige. Les jeux populaires sont considérés comme un patrimoine local transmis de génération en génération et son esprit ludique subsiste à ce jour sous des styles variés, à l'image de Kharbga et Sig. Les conférences porteront aussi sur les 175 vestiges et monuments archéologiques de ruines romaines et dont s'enorgueillit la région, à l'instar du site de Cédias (Djazia) qui se trouve à Ouled Azzedine, Baghai, où a vécu Dihia (la Kahina) et fut érigée une statue en son honneur et le site de Taberdga, une ville berbère par excellence située sur le versant oriental du djebel Cherchar et entouré sur trois côtés par les méandres de l'oued Djerf. A. BOUSMAHA