RESUME : Lorsque Besma revient à elle, elle se trouve à l'hôpital, entourée de son père, de son frère et d'Idir. Ce dernier découvre que son chef la harcèle et devient furieux. Sa colère dévoile à Samir qu'ils se connaissent bien… 25iéme partie -Hé, du calme ! Mon père va s'en charger. Si Salim a osé quoi que ce soit, il va le lui faire regretter. Samir tient Idir par le bras, tentant de le raisonner. - On dit que la colère est mauvaise conseillère. - Oui, mais dans notre cas, il s'agit d'honneur, rétorque-t-il. Tu as compris ? - Oui, j'ai compris, répond Samir en souriant, que vous êtes amis. - Comment ? Comment as-tu deviné ? - Si vous ne vous connaissiez pas, tu ne serais pas resté à attendre qu'elle revienne à elle, réplique le frère, très compréhensif. Tu ne serais pas en colère en ce moment. Le fait d'en vouloir à son responsable prouve que tu es très attaché à elle. Cela dure depuis quand ? - Quelques mois. Tu ne vas pas le dire à ton père ? s'inquiète Idir. - C'est du sérieux entre vous ? - Oui, oui ! Rassuré que leur relation ne soit pas une passade, il lui propose de retourner travailler. - Tu ne viens pas avec moi pour le congé de maladie ? - Non, je préfère que ce soit mon père qui le dépose, décide Samir. Je reste avec Besma. - OK. Samir retourne dans la chambre d'hôpital et remet la feuille à son père. - Je croyais que tu voulais t'y rendre ? - Oui, mais devant toi, il n'osera pas bouger, réplique le jeune homme. Je reste avec elle, en attendant ton retour. - J'irai plus tard. - Comme tu veux. Idir vient prendre congé d'eux. Il part sans se retourner. - Ce garçon n'a pas attendu les urgences, il s'est vite occupé d'elle. En plus, il est gentil. - Oui. - Vous l'aviez déjà vu avant ? - Oui, ment Samir. Je me rappelle l'avoir vu à la fac. On en discutait dans le couloir. - En plus, il est instruit. Samir voit sa sœur rougir. Il sourit. - Elle a de la chance qu'il se soit trouvé dans les parages ! Le médecin va revenir ? - Oui. Mais comme ce dernier tarde, Abdou sort dans le couloir. Il demande à une infirmière où le trouver. - Il est dans la salle de soins. Veuillez patienter. Le temps que le médecin finisse avec un autre cas urgent, il peut entrer lui parler. - Est-ce qu'elle sort maintenant ? - Non, on doit attendre que la poche de sérum soit vide et je tiens à la réexaminer, dit-il. Elle doit effectuer d'autres examens. Sa baisse de tension et son hypoglycémie peuvent cacher une maladie. Avez-vous des malades dans la famille ? - Non, non, El Hamdoulillah. Pas de diabète, pas de tension, rien, rien… - C'est rassurant, dit le médecin. Mais il vaut mieux prévenir que guérir. Si vous avez à faire, partez et revenez dans trois heures. Elle aura récupéré un peu. - Merci docteur. Ils échangent une poignée de mains. Abdou repart l'esprit tranquille. Il se rend au bureau où travaille sa fille. Manque de chance, Salim n'est pas là. Mais comme il est sournois, il peut très bien s'être caché. Croyant qu'il ne tarderait pas, le père s'assoit, décidé à l'attendre une heure ou deux s'il le faut. Il ne peut pas le laisser ruiner la santé morale de sa fille… A. K. (À suivre)