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à l'ombre de tes yeux
Publié dans Liberté le 25 - 08 - 2008

RéSUMé : Besma reprend le travail. Le bureau est sens dessus dessous. Elle doit trier avant de pouvoir se mettre au travail. Salim profite d'un moment d'inattention pour lui caresser les pieds. Cela la met hors d'elle. Elle perd connaissance après s'être rendue au restaurant…
24iéme partie
Lorsque Besma revient à elle, elle est surprise de voir des visages penchés vers elle. Son père, son frère, Idir…
- Où suis-je ?
Elle voudrait soulever la tête mais elle a mal au cou. Mais elle voit bien qu'ils sont inquiets. Lorsqu'elle veut bouger le bras, elle découvre qu'elle est sous perfusion.
- Ne t'inquiète pas. Ce n'est rien.
- Je suis où ?
- On t'a amenée à l'hôpital. Ce jeune homme nous a appelés et il n'a pas attendu qu'on soit arrivé pour t'amener aux urgences, répond Abdou, très reconnaissant.
- Que m'est-il arrivé ?
- Tu entrais au restaurant quand tu as perdu connaissance, dit Idir. Moi et les serveurs, on t'a mis du parfum et mouillé ton visage, mais rien… Alors, ils m'ont aidé à te porter à la voiture.
- Le médecin dit que tu n'as rien de grave, la rassure Abdou. Tu as eu une hypoglycémie.
- Ah !
En fermant les yeux, elle fait l'effort de se rappeler ce qui est arrivé avant qu'elle ne s'évanouisse. Des larmes coulent sur son visage quand elle se souvient qu'il n'a pas hésité à lui caresser les pieds à la première occasion. Ses propositions lui reviennent. Elle a envie de vomir. La sensation d'étouffement la saisit. Tous voient bien qu'elle est mal et Abdou va chercher le médecin.
Ce dernier la réexamine. Les battements de son cœur sont désordonnés.
- Avez-vous un problème cardiaque ? l'interroge-t-il. Est-ce la première fois ?
- Oui.
- étes-vous stressée ?
Elle hoche la tête.
- Je vais vous administrer un calmant, dit-il. Vous travaillez ?
- Oui.
- Vous devez arrêter pendant quelques jours, le temps de faire des examens complémentaires, poursuit-il tout en remplissant un feuillet d'arrêt maladie. Quelqu'un peut le déposer à son travail ?
- Oui, répondent tous les trois en même temps.
C'est Samir qui le saisit. Le médecin est appelé en urgence. Idir, qui se sent de trop, décide de partir. Samir lui demande de rester encore un peu. Il partira avec lui.
- Je me rendrai à son bureau.
- Oui.
Abdou est en train de discuter avec Besma. Il veut savoir.
- S'est-il passé quelque chose au bureau ?
- Oui.
- Raconte-moi, la prie-t-il.
- Non, je ne veux pas en parler.
- Mais je dois savoir ! s'écrie-t-il.
Idir, qui tente de suivre la conversation, ne comprend rien.
- De quoi ils parlent ?
- Viens, allons dehors. Je vais t'expliquer.
Samir lui raconte tout dans le couloir. Idir devient rouge de colère. Il n'en revient pas qu'elle ne lui ait rien confié. Il aurait pu intervenir. Enfin, il comprend pourquoi ces deux derniers mois, elle ne pouvait pas déjeuner et pourquoi elle avait cette mine de déterrée.
- Si tu n'as plus rien à faire, on pourrait partir ? demande-t-il à Samir.
- On a encore le temps, répond ce dernier.
- Moi pas. Je vais aller discuter avec ce s… ! J'ai envie de l'étrangler. Tu comprends, il a osé…
Samir sourit, réalisant d'un coup qu'Idir et sa sœur se connaissent bien. Idir est trop inquiet pour que ce soit de l'amitié entre eux. Il y a autre chose, il vient de le découvrir…
A. K.
(à suivre)


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