Les syndicalistes de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) menacent d'utiliser tous les moyens prévus par la loi pour défendre les intérêts de leurs salariés, a affirmé hier au Figuier (Boumerdès) M. Chid Seddi, président par intérim de cette organisation syndicale, lors de l'ouverture de son conseil national de l'Unpef. S'exprimant devant plus de 100 délégués, venus de tous les coins de la wilaya, M. Chid prédit une explosion sociale lors de la prochaine rentrée scolaire en raison, dit-il, “des mesures de reclassement injustes et déséquilibrées qui ont été décidées et mises en œuvre ainsi que la non-promulgation des statuts promis pourtant par le ministre pour le 15 juillet”. L'orateur a également critiqué “la grille de salaires actuelle qui ne correspond nullement au pouvoir d'achat des travailleurs, et ce en dépit de l'embellie financière qui existe dont a bénéficié le pays”, précisera-t-il. Il sera relayé par d'autres syndicalistes de l'Unpef qui ont tenu également à dénoncer “la marginalisation et l'exclusion dont est victime l'Unpef et tous les autres syndicats autonomes”. Au sujet du problème lié au régime indemnitaire, un membre du bureau de cette organisation a affirmé “qu'il est anormal qu'on continue à verser des indemnités calculées sur la base de l'ancien SNMG”, alors qu'en même temps “l'IRG versé mensuellement par les fonctionnaires correspond à l'IRG versé en une année par les commerçants”. Les représentants du personnel de l'éducation ont, par ailleurs, appelé hier “à l'unification des rangs et à l'unité syndicale pour défendre au mieux les intérêts des fonctionnaires et les travailleurs de l'éducation”. Les participants ont dénoncé la gestion des œuvres sociales de l'éducation et ont exigé l'annulation de l'arrêté ministériel 158/95 relatif à la gestion des œuvres sociales dans le secteur de l'éducation. Les syndicalistes ont regretté que les enseignants contractuels qui ont observé une grève n'ont pas été entendus alors qu'ils couraient le risque de mourir. Pour M. Meziane Meriane, président du Snapest, qui assistait en tant qu'invité à cette rencontre, il a demandé l'intégration des enseignants grévistes. “On va exiger qu'on leur organise un concours ou un examen exceptionnel car il serait inhumain de jeter des enseignants qui ont travaillé pendant plus de 14 ans”, a précisé M. Meriane qui a critiqué “le silence complice du ministère de l'Education dans cette affaire”. Les syndicalistes de l'Unpef ont dénoncé lors de ce regroupement les derniers attentats ayant ébranlé les wilayas du centre du pays qui ont fait des dizaines de morts. Le président par intérim a annoncé au cours de ce regroupement la tenue du 4e congrès de l'Unpef en janvier 2009. M. T.