Photo : S. Zoheir Par Smaïl Boughazi À moins d'une semaine du mois sacré, le ministère du Commerce veut mettre les bouchées doubles pour remettre de l'ordre dans les différents segments du marché, notamment celui des fruits et légumes qui connaît une grande affluence durant ce mois. En fait, ces derniers jours, plusieurs questions ayant trait à la situation des marchés du pays, aux prix des produits de première nécessité ainsi qu'au contrôle des prix reviennent incessamment en boucle. C'est dans cette optique que le ministère organise aujourd'hui une réunion avec les cadres du ministère et d'autres organismes. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le département d'El Hachemi Djaaboub a annoncé, en effet, l'organisation d'une réunion de travail avec les cadres du secteur ainsi que les représentants de certaines organisations professionnelles. La réunion aura pour objectif principal la régulation du marché, son encadrement et son contrôle durant le mois de jeûne. Y prendront part, selon le communiqué du ministère, les directeurs régionaux et de wilaya du commerce, les secrétaires généraux de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) et l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ainsi que les présidents des Chambres nationales d'agriculture et de commerce et d'industrie. Cette rencontre qui survient à quatre jours du début du mois de Ramadhan reste un signal fort envers les commerçants en premier lieu, en ce sens que le ministère ne restera pas les bras croisés durant ce mois de jeûne, où l'activité commerciale augmente d'une manière exponentielle. De même pour le contrôle des prix et de la qualité qui est perçu comme une condition sine qua non pour le bon fonctionnement du marché. En outre, la participation de plusieurs parties concernées apportera, à coup sûr, des réponses et même des mesures, du moins pour quelques défaillances visibles. Pour rappel, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a lancé, déjà, un appel aux commerçants grossistes et détaillants, aux responsables des laboratoires, aux gérants des pâtisseries et aux autres bouchers, les exhortant à «coopérer» avec tous les services concernés, dont le ministère du Commerce pour garantir l'organisation des marchés durant le mois de Ramadhan. L'UGCAA, en d'autres termes, a appelé «à barrer la route au commerce informel», en faisant front contre ceux qui voient dans le mois sacré l'occasion de s'assurer un gain rapide. Par ailleurs, selon les explications de l'UGCAA, cette année, le mois sacré coïncidera avec la fin de l'été, période d'assolement marquant la fin de la saison des récoltes estivales et le début des cultures automnales dont la saison des récoltes s'ouvre à partir de fin novembre. Pour ces raisons, l'UGCAA s'attend logiquement à un recul en matière de disponibilité de certains produits de large consommation, à l'instar de la carotte, du haricot, du poivron, de la courgette. Néanmoins, selon une association affiliée à l'UGCAA, la pomme de terre, l'oignon, la pomme, la poire et la tomate seront disponibles en quantités suffisantes pendant le Ramadhan.