Les commerçants adhérents à l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) affichent leur désaccord avec les initiateurs de la proposition relative à l'amnistie fiscale prônée par l'Association pour la protection de l'activité commerciale (Apac). “L'amnistie fiscale est une revendication irréaliste. Nous autres, adhérents de l'UGCAA, avons déjà réclamé l'amnistie fiscale au profit des commerçants touchés par les inondations de Bab El-Oued en 2001, et pour les victimes du tremblement de terre de Boumerdès en 2003. Nous avons demandé la même faveur que les commerçants de la Kabylie lors des évènements qu'a vécus cette région. Nous ne pouvons revendiquer une amnistie générale, car aucun pays au monde n'a les moyens de le faire”, affirme M. Boulenouar Hadj Tahar, porte-parole de l'UGCAA. Le même interlocuteur estime que la fiscalité touche tous les citoyens. “Pourquoi revendiquer une amnistie en faveur des commerçants, alors que les travailleurs s'acquittent eux aussi de leurs redevances fiscales ? Le principe de toute loi est basé sur son équité et son application pour tous, sans exception. Sincèrement, je ne vois pas pourquoi privilégier les commerçants et continuer à prélever les impôts des travailleurs”, ajoute-t-il. Il se montre, par contre, favorable à une amnistie sélective qui sera accordée aux commerçants qui ont des problèmes, vol, maladie, etc. Quant aux accusations portées contre l'UGCAA par le président de l'Apac, M. Boulenouar estime que son organisation va bientôt organiser son congrès et que d'ici là, un comité habilité mènera les affaires courantes. S. I.