Le prix des locations est passé de 600 à 24.000 dinars, soit une augmentation de 400%. Les commerçants du marché de Baraki commencent à hausser le ton pour faire entendre leurs voix. La révision à la hausse des prix de location des locaux au marché couvert de Baraki ne cesse d'agiter les esprits des marchants concernés par cette décision. Ces derniers affirment que cette augmentation a été prise «sans concertation ni préavis». Le prix de location est passé ainsi de 600 à 24.000 dinars, soit une augmentation de 400%, rapporte un communiqué de l'Association pour la protection de l'activité commerciale. Le hic, au moment où les commerçants exerçant dans la légalité se trouvent entre le marteau et l'enclume, l'informel gagne encore de la place, en l'absence d'actions censées venir à bout du phénomène. Du côté des commerçants, les dettes s'accumulent au fil des années et le climat devient ainsi délétère. Refus de payer ou incapacité? L'essentiel est que la situation s'annonce difficile et la protestation risque de prendre une mauvaise tournure «en l'absence», au niveau local, «d'une volonté devant prendre en charge les doléances des commerçants». Ces derniers, en guise de réplique, ont décidé de monter au créneau, refusant de payer leurs obligations, révèle-t-on dans la même déclaration adressée à notre rédaction. Cette première réaction donne déjà un avant-goût de l'atmosphère qui règne sur les lieux. Parallèlement, un dossier comprenant les suggestions des marchands a été introduit au niveau des services relevant de l'APC de Baraki, a-t-on indiqué en outre. Par ailleurs, le bureau, l'Association pour la protection de l'activité commerciale de la section de Beraki a adressé au wali d'Alger un «recours», à travers lequel est présentée une série de propositions afin de trouver une issue définitive au problème. Ces mesures préconisent, entre autres, l'augmentation graduelle des prix de location en tenant compte de ceux pratiqués entre 1999 et 2005 avant d'atteindre le prix actuel et d'accorder une période de grâce aux commerçants, selon la situation des dettes de chacun, afin de régler définitivement ce contentieux. De son coté, le bureau d'Alger de l'Association pour la protection de l'activité commerciale, organise aujourd'hui au siège de l'Association, une conférence de presse, à travers laquelle les membres de l'Association envisagent de répondre au ministre de tutelle quant à l'amnistie fiscale, ainsi qu'aux déclarations du directeur des impôts. Cette conférence sera une occasion de revenir sur le dossier relatif aux problèmes des différents marchés tels ceux de Baraki, des Eucalyptus et de Bab El Oued, ainsi que sur la décision de démolition des locaux commerciaux de la commune de Bab Ezzouar.