Il dit qu'il n'arrive jamais à faire le premier pas, qu'il est "trop timide,avouant, aussi, "qu'il n'y a que sur le terrain que j'arrive totalement à me lâcher!" Il ne croyait pas si bien dire l'ex-joueur de l'ESS, Serey Die qui évolue actuellment au FC Sion . S'il a des difficultés à se lever le matin, il s'est réveillé dans la peau d'un méchant garçon. Perturbé après avoir perdu, il y a trois semaines, sa petite soeur, gravement malade, avait-il toute sa tête pour affronter hier le FC Zurich ? Toujours est-il qu'il s'est fait l'auteur d'un véritable attentat, les pieds en avant, sur Daniel Stucki avant de coucher Tihinen, dans l'enchaînement. Il s'agit de sa deuxième expulsion après celle contre Young Boys, fin juillet. "Cela montre la bêtise que nous sommes capables de faire, peste un Ulli Stielike, l'oeil noir, dépité. Le football est avant tout un jeu d'intelligence, que ce soit au niveau tactique, technique et de la discipline. De cette manière, on ne pouvait pas mettre le FC Zurich en difficulté..."On jouait la 63e minute et le FC Sion, qui était mené 2 à 1, a en effet perdu à ce moment-là ses dernières illusions pour revenir dans la partie. Réduit, pour la quatrième fois de la saison à dix, le miracle ne pouvait pas se reproduire une troisième fois, comme contre Young Boys ou à Vaduz. "On a perdu contre un adversaire qui nous était d'un cran supérieur techniquement. Et là, la mission devenait impossible à dix..."Durant sa carrière, le coach allemand n'a jamais vécu un scénario pareil, où son équipe évolue, un match sur deux, en infériorité numérique. Serey Die devrait être sévèrement sanctionné, que ce soit par la Ligue et au niveau interne. Il a été du reste suspendu pour quatre matches de championnat. Ulli Stielike est d'autant plus frustré que sa formation avait bien entamé la partie, si ce n'est ce moment d'inattention fatal, juste après l'ouverture du score. "Je les avais pourtant prévenus!" Et d'appuyer une fois de plus là où ça fait mal: sa défense. "Je n'ai pas encore réglé ce problème", admet le coach de Tourbillon, qui cherche en vain des solutions. Comme celui du meneur de jeu, qui devrait être Goran Obradovic, qui lui est capable de faire le premier pas. Source journal “le Matin” suisse