Le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, a réaffirmé “l'attachement” de la direction sahraouie aux résolutions du dernier congrès du Front Polisario, relatives au “renforcement” de l'armée sahraouie ainsi qu'au “soutien” de l'“intifadha” pour l'indépendance dans les territoires occupés. Le président sahraoui, cité par l'Agence de presse sahraouie (SPS) a, dans un discours prononcé au huitième congrès de la communauté sahraouie, dont les travaux ont pris fin jeudi dans les camps des réfugiés sahraouis, souligné la nécessité de “la construction et du peuplement” des territoires libérés afin de “consacrer la présence de l'état sahraoui” qui, a-t-il dit, “bénéficie d'une large reconnaissance de la part de la communauté internationale”. Il a dans ce contexte salué “la constance” de la position historique “de l'Algérie à l'égard de la cause sahraouie”. Après avoir affirmé que “l'un des facteurs essentiels de la résistance, enracinée chez le peuple sahraoui”, le président Abdelaziz a indiqué que “les tentatives de l'occupation marocaine pour neutraliser cette intifadha a produit des effets qui ont contrarié les calculs de l'occupant”, ajoutant que le peuple sahraoui dans les territoires occupés et au sud du Maroc “ne craint pas l'occupant marocain et intensifie de jour en jour ses moyens de lutte”. Le secrétaire général du Front Polisario a par ailleurs dénoncé “avec force” les récents événements qui ont eu pour théâtre la ville marocaine de Sidi Ifni, tout en exprimant sa “solidarité avec les tribus d'Aït Amrane et les populations de Sidi Ifni”. Il s'est en outre déclaré “satisfait” pour les réactions qui s'expriment actuellement au Maroc, notamment à travers des partis politiques, des associations, des écrivains et des journalistes, en signe de solidarité avec le peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination. Le Président sahraoui a ainsi évoqué “les signes précurseurs” de changement dans la vision des Marocains à l'égard de la cause sahraouie et qui, a-t-il affirmé, “commencent à reconnaître qu'il s'agit bien là d'un problème de décolonisation”. Agence