Dans une pétition adressée au wali de Tiaret, dont une copie est remise à notre bureau, les contestataires, au nombre de 5 (1 FLN, 2 FNA et 2 ANR), font grief à ce dernier d'avoir moralisé une gestion unilatérale. Mêlée à une disette climatique qui l'a sérieusement secouée le week-end dernier, la commune de Aïn Dheb, située à 80 bornes au sud- ouest de la wilaya de Tiaret, vit au rythme d'une pétaudière synonyme d'un conflit de leadership entre les élus locaux. D'obédience FLN, le président de l'Assemblée populaire communale, qui compte 11 élus (6 FLN, 3 ANR et 2 FNA), est plus que jamais décrié par certains de ses pairs qui accusent sa gestion d'incohérente et inadmissible. Dans une pétition adressée au wali de Tiaret, dont une copie est remise à notre bureau, les contestataires, au nombre de 5 (1 FLN, 2 FNA et 2 ANR), font grief à ce dernier d'avoir moralisé une gestion unilatérale. “Après avoir carrément gelé les activités des commissions, dont les correspondances qui vous sont adressées et datées des 28 avril et 08 mai de l'année en cours, ce dernier s'est résolu à faire de nos réunions officielles une simple lecture de l'ordre du jour, et ce, sans débat ni interventions quelconques”, est-il mentionné d'emblée sur ce document. Traitant de la gestion unilatérale de leur président, ces derniers ont évoqué plusieurs carences dont celle qui s'articule autour de l'édification d'abris au sein de la station de taxis collectifs au lieu de penser à la finition et l'agencement de la gare routière, située à quelques mètres seulement, mise en place par l'Assemblée sortante et qui a coûté une somme colossale ainsi que la décision de réaliser des sanitaires publics pour les voyageurs sans tenir compte des commodités d'assainissement. “Dans sa feuille de route, ce dernier (le P/APC ndlr) a préféré confier la réalisation de certains projets, à savoir une crèche, les réseaux d'assainissement et d'aménagement ainsi que l'équipement des écoles et cantines scolaires à la régie communale, sans songer un moment sur les retombées qui pourront être engendrées tant sur les délais de réalisation que sur la qualité des travaux, compte tenu de l'absence d'études appropriées et, encore moins d'une main-d'œuvre qualifiée”, est-il encore noté sur le document. Pour sa part, le P/APC qui qualifie cette posture d'insensée, n'est pas allé par quatre chemins pour affirmer que ses opposants ne se sont jamais inquiétés des préoccupations populaires, sinon que des intentions personnelles ingrates porteuses d'idées aveuglément affairistes. “On me reproche de n'avoir pas agencé la gare routière qui a coûté exactement 500 millions de centimes, à l'ancienne APC, pour réaliser 7 piliers seulement mais on oublie que je ne suis pas ici pour camoufler les carences du passé”, affirmera-t-il en maintenant qu'il fait passer l'intérêt général avant toute autre considération. Et d'enchaîner : “S'agissant des projets cités par mes antagonistes, j'argumente mon idée de faire recours à la régie communale qui s'explique par plusieurs paramètres dont celui des coûts de réalisation. Quant à la qualité des travaux, ces derniers ne sont pas pour ignorer que les études sont effectuées par des professionnels”. Parlant justement de la régie communale, ce dernier met en relief l'exemple relatif au projet portant sur l'aménagement de 7 écoles sur les 13 que compte la commune, que doivent réaliser les entreprises pour une cagnotte de 17 millions de centimes, alors que la même somme pourra aisément servir à rénover l'ensemble des établissements. Loin de mâcher ses mots, ce dernier n'a pas été sans pointer du doigt ceux qu'il n'hésite pas à qualifier de manipulateurs. “Je n'hésiterai pas un moment pour dire à ces derniers que, la politique réaliste à Aïn Dheb, comme ailleurs, doit incontestablement se traduire par un “pragmatisme politique”, qui doit décrire une conduite locale basée plus sur des questions pratiques que sur des principes théoriques ou éthiques. Mais le contraire veut que certains élus ne sont dans l'assemblée que pour une obsession malheureuse de s'enrichir sur le dos de la population qui attend mieux d'eux”, avait-il conclu. Par ailleurs, une telle situation laisse libre cours à un questionnement pour le moins logique : Est-ce que la hache de guerre est déterrée à Aïn Dheb, cette localité où les responsables doivent plutôt essayer de panser les plaies des sinistrés des dernières intempéries ? R. SALEM