Le groupe EIIC s'est engagé à réaliser ce projet gigantesque en l'espace de 5 ans pour un coût de plus de 5 milliards de dollars. Hier à l'hôtel El-Aurassi, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, ainsi que le staff du groupe émirati EIIC ont donné vie au projet Dounya Parc, longtemps confiné jusque-là aux maquettes sans aucune certitude de réalisation. Le terrain vague avec à peine quelques arbres boisés est en effet visible de tous les citoyens qui s'interrogent encore sur le sort qui lui est réservé. L'on notera, de prime abord, le chiffre effarant de 800 hectares qui seront consacrés à ce parc qui, selon le ministre, sera le plus grand au monde, sans compter 123 autres en guise d'extension dans la partie sud. C'est du moins ce qui a été dûment affirmé par M. Paul E. Engstrom, JR vice-président du bureau International Parsons sur lequel s'est appuyé EIIC pour élaborer son master plan. Au tout début de la présentation du mégaprojet, l'orateur a longuement insisté sur le sérieux de EIIC, qu'il s'agisse dans le respect des délais de la réalisation ou la qualité de travail. Le projet, qui devra être réalisé en l'espace de cinq années, coûtera la bagatelle de 5 milliards de dollars. Il sera à l'origine de la création de 25 000 emplois, abritera 55 500 résidants avec des habitations résidentielles (villas) et des immeubles de 30, 15 et 10 étages en plus de plusieurs hôtels dont un 5 étoiles de 500 chambres, soit en tout 13 000 logements. En somme 4 millions de m2 de surface de développement dans ce parc dont les concepteurs prévoient 2,5 millions de visiteurs qui défileront sans interruption dans cet espace toujours en mouvement 24h/24. “Nous tendons à offrir au visiteur une expérience inoubliable et une raison de toujours vouloir revenir parce qu'il y aura toujours quelque chose à faire ou à explorer”, dira M. E. Engstrom, affichant à travers une maquette en TD ce qui s'apparente carrément à une ville qui s'articule autour d'une multitude d'activités développées à l'image du club équestre, du club de golf, vélo de montagne, piscine, spa, cours de tennis, centre de récréation, centre botanique, centre de développement durable, voile, kayak (lac), parc animalier, des sentiers de randonnées, etc. Mais pas seulement. Il est prévu aussi d'introduire l'aspect commercial et affaires avec un bâti qui sera réalisé sur 163 hectares (zone résidentielle et commerciale). Il y aura des tours de bureaux, des commerces, des grandes surfaces, un hypermarché, des restaurants, des hôtels de 3 et 5 étoiles et surtout l'emblématique “Tour Dounya” de 47 étages. Tout semble être pensé au moindre détail lorsque nous relevons l'existence d'un hôpital international d'une capacité d'accueil de 150 lits avec la possibilité d'extension selon les besoins et la nature des soins qui y seront prodigués. L'on retrouve, par ailleurs, une école internationale à la disposition des résidants, mais aussi des Algérois pouvant absorber jusqu'à 2 500 élèves en plus d'un amphithéâtre de 5 000 places et des aires de pique-nique, de cerf-volant, des manèges, d'exposition. Pour ce mégaprojet, il y a eu toutes les analyses possibles jusqu'au plan de circulation. Dans le parc, les véhicules de particuliers ne seront pas admis, et les visiteurs comme les résidants devront se contenter du parc de 8 000 places pour emprunter ensuite le tramway qui fonctionnera sur des roues et non sur les rails. Le projet consacre une grande partie aux espaces verts parce qu'il se veut avant tout un projet de haute qualité environnementale avec l'implantation d'une forêt qui entourera le parc en plus de la banque de gènes pour l'entretien des plantes. “Ce projet servira à donner un nouveau visage à la capitale et servira à sa métropolisation. À usage mixte avec des activités de sport, des divertissements mêlés à des activités annexes commerciales, il devra susciter une nouvelle dynamique et créer des milliers d'emplois”, a déclaré le ministre insistant sur la nécessité de doter le terrain d'une ceinture verte pour le préserver, car, selon lui, il fait face à la menace de l'urbanisation. Nabila Saïdoun