La population de la petite localité frontalière de Sebra est encore sous le choc après la découverte du corps sans vie d'un jeune nouveau-né, âgé d'environ un mois et demi, au fonds d'un puits abandonné, situé à un kilomètre de la localité. Aussitôt alertés, les éléments de la brigade territoriale de Maghnia ont lancé une enquête qui a abouti à l'identification et à l'arrestation des parents biologiques du nouveau-né. Il s'agit d'une jeune femme de la région, âgée de 19 ans, répondant aux initiales de G. R. Lors de son interrogatoire, celle-ci avouera son ignoble crime et dénoncera ses complices qui seront aussitôt arrêtés. Elle avouera également avoir accompli ce crime ignoble avec la complicité de sa mère, T. T. F., âgée de 51 ans, et de son petit ami B. J., 22 ans, qui s'est révélé, après les tests ADN, être le père biologique de l'enfant assassiné. “J'ai mis au monde ce bébé le 28 juillet 2008, il était âgé d'un peu plus d'un mois lorsque sous la pression de ma mère, j'ai dû me résigner à me débarrasser de lui. Nous avons alors pris le bébé ma mère et moi, l'avons enroulé dans une première couverture puis dans une seconde comme pour un tapis, puis nous avons introduit le tout dans un sac en plastique que nous avons hermétiquement fermé. Une demi-heure plus tard après avoir constaté le décès du bébé, nous l'avons transporté ma mère et moi à l'aube dans le même sac en plastique que nous avons jeté dans un puits abandonné au niveau du douar Méchaour”. La jeune femme et sa mère ont été présentées au parquet de la ville de Maghnia pour homicide volontaire sur la personne d'un nouveau-né et mis sous mandat de dépôt. Quant à B. J., 22 ans, celui-ci a bénéficié d'une mise en liberté provisoire. Ali Moussa