Lors de son intervention devant le conseil de wilaya, élargi et tenu au siège de l'APW, le wali de Relizane, Boukarabila Djelloul, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer la lenteur bureaucratique dans la délivrance des permis de construire. Une lenteur qui aura amené les entreprises de réalisation des projets d'envergure (RHP, lycées etc.) à fuir la wilaya. Au vu des débats engagés, durant lesquels chaque instance a tenté d'en imputer les causes à l'autre, le wali a rappelé que la base de la délivrance de ces permis demeure sans conteste la commune. Aussi a-t-il instruit cette dernière de délivrer dorénavant ce document pour les constructeurs particuliers dans la journée, alors que pour les édifices publics, tels que les logements ruraux et sociaux, on doit responsabiliser les subdivisionnaires au niveau des daïras qui travailleront de concert avec les comités techniques des daïras. “En aucun cas, dira-t-il, ce document ne devra dépasser 10 jours. Je ne tolérerai plus cette manière d'agir, qui a été la cause principale des retards accumulés dans la réception des 1 000 logements ruraux retenus pour la wilaya de Relizane, au compte de l'année 2007. Cela a négativement influé sur les autres programmes pour les années à venir”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, selon le directeur de la CNL, seuls 595 logements ruraux ont été admis sur les 1 000 du quota alloué à la wilaya, parce que certaines communes n'ont pu délibérer pour dégager les listes des bénéficiaires, comme Zemmora, où des querelles d'intérêts opposaient les membres élus. Le même cas concerne la commune de Aïn Rahma, dans la daïra de Yellel. Le blocage ne concerne pas seulement les logements ruraux, puisque le directeur de l'OPGI a été sommé de justifier les retards signalés dans l'achèvement du programme des 500 logements entrant dans le quota de logements sociaux 2006, alors que pour les 1 500 logements de 2007 et 2008, les études n'ont pas encore été entamées au risque de retarder leur livraison. En plus de trancher sur l'échéance de 10 jours pour la délivrance des permis de construire des projets publics, en précisant que cette durée est désormais figée, le wali a demandé au directeur de la CNL de ramener les délais des études de ses dossiers à 30 jours seulement. N. Aymen