Il existe une nette diminution par rapport à l'année dernière, selon un prébilan émanant de la Protection civile. Curieusement, la capitale est détrônée par la wilaya de Béjaïa en termes de nombre d'interventions atteignant 10 148, suivie de Tipasa avec 8 717 et talonnée par Annaba avec environ 6 000. Mais la wilaya qui enregistre le nombre le plus important en termes de décès, c'est bien Mostaganem avec le décompte macabre de 26 noyades dont 25 personnes qui se sont risquées dans des plages qui ne sont pas autorisées à la baignade comme le montrent si bien les “tableaux statistiques” élaborés par la direction de la Protection civile du 1er juin au 5 septembre 2008. Exhaustifs, ces derniers montrent justement que sur le total des 107 décès, 83 personnes ont perdu la vie dans des plages interdites à la baignade et 24 autres se sont noyées dans des plages autorisées dont 7 en dehors des heures de surveillance. C'est dire que le phénomène est difficile à maîtriser, et si ce n'est la vigilance des uns et des autres, le décompte aurait été beaucoup plus important, surtout que cette saison estivale a enregistré des chiffres record pour ce qui est de la fréquentation des plages pour atteindre, selon ces mêmes statistiques fournies par la Protection civile, 85 518 805 estivants sur les quatorze wilayas côtières. L'on constate d'ailleurs que Jijel, qui a reçu plus de 8 millions d'estivants, ne fait pas l'objet d'un grand nombre d'interventions (3 455) et a enregistré 5 décès dont 4 dans des plages interdites à la baignade. L'autre remarque importante réside, sans nul doute, dans le fait qu'il existe une nette diminution si l'on compare le nombre de décès par rapport à l'année 2007 qui sont de 147, dont 103 dans des plages interdites à la baignade et 44 dans des plages surveillées. Les documents établis par les éléments de la Protection civile font état d'un autre bilan provisoire qui révèle 118 morts par noyade dans les barrages, puits, oueds, lacs, mares d'eau et retenues collinaires. Il a été ainsi recensé 26 décès dans des mares d'eau, 25 autres dans des puits, 21 dans des barrages, 20 dans des retenues collinaires, 18 dans des oueds et 8 dans des lacs. La wilaya de Aïn Defla vient en tête de liste pour les personnes mortes dans les eaux douces avec 9 décès, suivie de Bouira qui a enregistré 8 morts et de Médéa avec 6 personnes noyées. L'autre chapitre aussi sensible concerne cette fois les incendies de forêt, des récoltes et de palmeraies. Un point de situation allant de la période du 1er juin jusqu'au 6 septembre 2008 émanant de la même source parle de 4 743 ha de forêts ravagés par les feux contre 16 397 enregistrés l'année dernière. Le bilan fait état également de 2 937,5 ha de feux de maquis et de broussaille, de 1 893 ha de feux de récoltes de 59 865 (nombre d'arbres), 8 207 feux de palmiers et 241 309 feux de bottes de foin. Pour ce qui est des feux d'arbres fruitiers, il est utile de faire remarquer que c'est la wilaya de Biskra qui a enregistré le nombre le plus important avec 12 436 arbres, suivie de Tizi Ouzou avec 7 033. Viennent ensuite Mila avec 5 790, Sétif 5 109 et Mostaganem… Nabila SaIdoun