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Un métier à haut risque
Forage de puits dans les villages de Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 13 - 09 - 2008

La demande en eau potable augmente dans plusieurs localités dans la wilaya de Tizi Ouzou qui souffrent le martyre en matière d'AEP.
Pour faire face à ces carences qui perdurent et rendent la vie des villageois de plus en plus dure, le forage d'un puits domestique reste l'unique palliatif pour remédier aux pénuries d'eau d'où l'apport d'une main-d'œuvre qualifiée et expérimentée est indispensable pour la réalisation de cette œuvre. C'est à partir de ce moment que ce distingue une catégorie d'ouvriers chevronnés que les gens font parfois venir d'autres régions de Kabylie même les plus lointaines. En effet, les puisatiers sont très sollicités en ces mois caniculaires pas seulement, dans le forage mais aussi dans le nettoiement et l'approfondissement des puits. Une besogne ardue qui nécessite outre la force “herculéenne”, un savoir-faire et une expérience à ne pas occulter. Ainsi, ils sont des dizaines, voire des centaines à pratiquer ce gagne-pain. “J'ai fait appel il y a un mois aux services de trois puisatiers pour me forer un puits”, nous a fait savoir un sexagénaire de la région de Yakouren que les puisatiers viennent juste d'achever la réalisation d'un puits domestique. En réalité, à chaque fois qu'on fait appelle à eux “les creuseurs de puits” pliaient bagage et prennent la destination de leur nouveau “chantier”, bravant les risques liés à ce travail. Un métier qui ne date pas d'hier et qui ne nécessite pas un outillage perfectionné du fait que deux ou trois pioches, quelques pelles, une corde et une échelle résistante qu'on peut procurer chez la quincaillier du coin, y suffisent pour le forage. Quant aux tarifs pratiqués, ceux-ci diffèrent selon la profondeur du puits. Ainsi, à chaque fois que la profondeur du puits augmente le prix augmente. Les deux premiers mètres sont réalisés entre 5 000 et 6 000 DA, à partir de cette profondeur le prix augmente de 1 500 à 2 000 DA pour atteindre 8 000 DA le mètre linéaire. Les prix de la maçonnerie sont bien sûr inclus dans ces tarifs car, faut-il le signaler, à chaque fois que les puisatiers creusent un mètre linéaire, il est vite construit en briques ou en pierres avant de passer au mètre suivant pour empêcher son éboulement. Toutefois, les puisatiers ne sont pas à l'abri de risques entourant ce labeur.
À en voir le nombre très élevé d'accidents qui surviennent lors du forage des puits, on dira que ce métier est digne d'être classé parmi les plus mortels. En effet, il ne se passe une semaine sans que l'on lise sur les colonnes des journaux le décès d'une ou de plusieurs personnes asphyxiées ou englouties à l'intérieur d'un puits. Ahmed, à la fleur d'âge, ne pourra plus faire usage de ses deux pieds, il a eu le malheur de tomber dans un puits. En fait, pendant qu'il remontait d'un puits après plusieurs heures de travail acharné en utilisant une cordelette, dans un moment d'inattention, ses mains ont glissé. Il a fait une chute de 22 mètres. À l'arrivée, deux années d'hospitalisation et une chaise roulante qui “l'accompagnera” pour le restant de ses jours. Certes, ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, “des accidents de travail” qui peuvent survenir à n'importe quel instant.
D'autre part, les puisatiers sont confrontés à d'autres imprévus : le glissement de terrain ou le détachement de roches. On citera aussi, la mort par asphyxie à défaut d'oxygénation. “Quand je creuse dans un puits, une fois les trois premiers mètres dépassés, je demande à moi-même : et si c'était le dernier que je creusait ?” s'interroge un puisatier que nous avons rencontré.
Néanmoins, “les creuseurs de puits” ont leur ruse pour éviter le pire. Certes, ils font recours à des méthodes traditionnelles mais ces procédés ont montré leur efficacité préventive. La technique de “la bougie” restera sans nul doute la plus connue et la plus simple à utiliser. En effet, pour tester la qualité d'oxygénation d'un puits, les puisatiers allumaient une bougie, dès que la chandelle commençait à perdre de son éclat et à s'éteindre, ces hommes se précipitaient de sortir du puits. “Une technique simple mais qui a permis de sauver énormément de vies humaines”, nous explique l'un d'eux. En d'autres termes, le forçat des puits permet à ces gens tant bien que mal de gagner leur vie. Ils ne sont pas à la recherche d'un quelconque trésors simplement de l'eau, élément vital pour toute être vivant. Imaginez leur joie indescriptible quant une source limpide jaillisse soudainement sous leurs pieds.
Hacène AOUIDAD


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