Cette situation constitue une contrainte pour le développement économique de la wilaya où une forte demande est affichée au niveau de la carrière géante de granulat pour les projets d'envergure, notamment avec le lancement du projet du nouvel aéroport d'Oran, celui de la nouvelle ville de Aïn Témouchent, etc. Lors de la visite de travail effectuée dans la wilaya de Aïn Témouchent en début de semaine par M. Chakib Khalil, ministre de l'Industrie et des Mines, le directeur de l'Entreprise nationale des granulats (ENG) a saisi cette occasion pour soulever un problème crucial qui se pose au niveau de la nouvelle carrière géante située sur la route de Terga et qui produit du sable de carrière en substitution du sable de mer. Il s'agit en fait de l'interdiction par l'office national des explosifs (ONEX) de l'utilisation d'explosif qui retarde le développement économique aussi bien de la wilaya que celui de toute la région ouest. En effet, la capacité de production d'une roche de qualité de cette nouvelle carrière dont la durée de vie atteindra les 45 ans est estimée à 1,5 million de tonnes/an. En 2007, alors que la carrière venait juste de débuter, la production a atteint les 224 648 tonnes pour en arriver à la fin du premier semestre de l'année 2008 à hauteur des 459 818 tonnes, soit un taux de 85% des prévisions qui sont de l'ordre de 540 000 tonnes à la fin de l'année. Il va sans dire que pour atteindre sa vitesse de croisière avec une production attendue de 1,5 tonne/an, cette carrière dépendra de l'ONEX. Le directeur de l'ENG a beau expliquer au ministre hôte les effets négatifs d'une telle contrainte dans la mesure où l'ONEX n'autorise plus l'utilisation de l'explosif en vrac qui est très pratique à la spécificité de la carrière. “On est perturbé par les explosifs en raison de ce problème qui perdure. On arrive plus à respecter les délais. Il est prévu un tir par semaine mais on arrive difficilement à opérer deux tirs par mois. C'est très insuffisant pour une telle capacité. Si on rate une semaine de tir ça engendre des perturbations dans l'approvisionnement”, fera remarquer le premier responsable de l'ENG à l'endroit du ministre. À ce titre, invité à donner des éclaircissements, l'un des responsables centraux chargés du dossier a informé le directeur concerné que le problème a été pris en charge. “On a tenu cette semaine une réunion avec l'ONEX pour justement régler le problème des explosifs et ce, après avoir consolidé l'ensemble des problèmes des utilisateurs qu'on essai de le régler. Il y a des contrats spécifiques qui sont signés avec les grandes entreprises consommatrices, l'ENG et l'ONEX, qui s'engagent à prendre en charge leurs problèmes liés à l'approvisionnement en explosifs et ce, en fonction de leurs besoins. Pour l'impact qu'ils peuvent jouer dans le cadre du développement économique national.” Par ailleurs, le directeur aborde un autre problème, celui des réticences affichées par les nombreuses entreprises en BTPH vis-à-vis de ce matériau de construction de substitution au sable ordinaire marin qualifié de très bonne qualité qui est aussi utilisé dans le revêtement des routes dans la mesure où le directeur rassure qu'il répond aux normes nationales, voire européennes : “Nous avons une carte de visite concernant notre carrière. C'est celle de la route nationale Tlemcen-Oran qui a été réalisée avec ce matériau et qui est restée intacte à ce jour et ce, depuis déjà 30 années. En même temps le "fil" est demandé par les Chinois pour être utilisé pour colmater la couche du bitume dans la réalisation de l'autoroute. Ainsi, une forte demande est affichée au niveau de notre carrière pour les projets d'envergure, notamment avec le lancement du projet du nouvel aéroport d'Oran, celui de la nouvelle ville de Aïn Témouchent, etc.” M. Laradj